Lamort n'est rien. Je suis seulement passé de l'autre cÎté. Je suis moi. Tu es toi. Ce que nous étions l'un pour l'autre, nous le sommes toujours. Donne-moi le nom que tu m'as toujours donné. Parle-moi comme tu l'as toujours fait. N'emploie pas de ton différent. Ne prends pas un air solennel, triste. Continue à rire de ce qui nous faisait rire
La spiritualitĂ© du pĂšlerinage de Chartres fut admirablement interprĂ©tĂ©e par les PriĂšres dans la cathĂ©drale de Charles PĂGUY spiritualitĂ© faite dâadoration de Marie MĂšre de Dieu, mais aussi redĂ©couverte dâun espace intĂ©rieur, dâune disposition dâĂąme qui se dĂ©ploie au fur et Ă mesure de lâapproche de la cathĂ©drale. Charles PĂ©guy en 1897 © ACP Charles PĂGUY est en rĂ©alitĂ© indissociable du pĂšlerinage de Chartres. Il a profondĂ©ment marquĂ© plusieurs gĂ©nĂ©rations. La fin du XIXe siĂšcle avait connu le retour massif des pĂšlerins jusquâĂ remplir toutes les rues de Chartres. Il est pourtant considĂ©rĂ© comme une sorte de refondateurâ. Câest dans ses pas, le plus souvent, que sont entrĂ©s les grands pĂšlerinages des cent derniĂšres annĂ©es. Lâhistoire est Ă©tonnante⊠Elle commence le 14 juin 1912, lorsque Charles PĂGUY entreprend l pĂšlerinage de Chartres Ă la suite dâun vĆu fait lâĂ©tĂ© prĂ©cĂ©dent au chevet de son fils malade. Alors, mon vieux, jâai senti que câĂ©tait grave. Il a fallu que je fasse un vĆu⊠Jâai fait un pĂšlerinage Ă Chartres. Je suis Beauceron. Chartres est ma cathĂ©drale. Jâai fait 144 kilomĂštres en trois jours. ⊠Mourir dans un fossĂ©, ce nâest rien ; vraiment, jâai senti que ce nâĂ©tait rien. Nous faisons quelque chose de plus difficile ». AprĂšs la mort du poĂšte en 1914, certains de ses amis empruntent son itinĂ©raire. Ils mĂ©ditent ses poĂšmes, font mĂ©moire. en savoir plus sur le chemin Charles PĂ©guy » â site officiel
Nonje ne regrette toujours rien Livre d'occasion Ă©crit par Dumont, Charles paru en 2012 aux Ă©ditions Calmann-LĂ©vy, . ThĂšme : LITTĂRATURE GĂNĂRALE - Biographies, MĂ©moires - Biographies Code ISBN / EAN : La photo de couverture nâest pas contractuelle.
Les invitĂ©s du Point TRIBUNE. Pascal Durand a critiquĂ© l'intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement europĂ©en parce que celui-ci se rĂ©clame de Charles PĂ©guy. Portrait non datĂ© de l'Ă©crivain français Charles PĂ©guy. © INTERCONTINENTALE / AFP Par la merveille des rĂ©seaux sociaux, un dĂ©putĂ© europĂ©en fraĂźchement réélu, ancien Vert ralliĂ© Ă En marche !, vient de dĂ©clencher l'ire gĂ©nĂ©rale en s'en prenant Ă PĂ©guy. Plus exactement, Pascal Durand, puisque c'est son nom, s'indigne de ce que son collĂšgue François-Xavier Bellamy, pour sa premiĂšre intervention au Parlement de l'UE, se soit rĂ©clamĂ© du directeur des Cahiers de la Quinzaine, alors que ce dernier n'est autre, dit Pascal Durand, qu'un nationaliste belliqueux et rĂ©actionnaire ».Ă LIRE AUSSIBellamy dresse l'inventaire de la droiteLes rĂ©actions les plus vives, dans la presse ou sur Twitter, ne se sont pas fait attendre. Il y a quelque chose de rassurant Ă voir combien nos contemporains tiennent encore Ă PĂ©guy dans toute sa complexitĂ©, et refusent de le voir rĂ©duit Ă quelque chose qu'il ne fut nullement. Mais ce menu fait divers de la logomachie contemporaine peut aussi nous intervention de fxbellamy au PE, il commence par une citation de Charles Peguy... rĂ©fĂ©rence naturellement innocente Ă un nationaliste belliqueux et rĂ©actionnaire ĂaPrometâ Pascal DURAND PDurandOfficiel 16 juillet 2019 C'est peut-ĂȘtre qu'une figure comme la sienne est devenue pour certains proprement incomprĂ©hensibleRappelons les faits. PĂ©guy fut un dreyfusard anarchisant, un socialiste vibrant et militant, mais il eut le mauvais goĂ»t de se convertir au christianisme et de dĂ©velopper un patriotisme trĂšs particulier, traversĂ© par le souvenir de l'histoire de France et l'inquiĂ©tude de la guerre Ă venir. Cependant, quoiqu'il se retournĂąt contre JaurĂšs, son ancien maĂźtre, il ne se renia jamais son christianisme mĂątinĂ© d'anticlĂ©ricalisme se prĂ©sentait comme une religion des pauvres, et son patriotisme est celui des Soldats de l'an II, pas de Maurras et de ses PĂ©guy peut-il alors se retrouver ainsi qualifiĂ© aujourd'hui ? C'est peut-ĂȘtre qu'une figure comme la sienne est devenue pour certains proprement incomprĂ©hensible. Examinons le chef d'accusation un mot aprĂšs l' belliqueux » ? Belliciste, pourquoi pas, puisqu'il jugeait la guerre avec l'Allemagne inĂ©vitable et qu'il eut l'indĂ©licatesse de mourir au front dans les tout premiers jours du conflit. Mais PĂ©guy avait-il forcĂ©ment tort ? Les abus rĂ©cents de l'idĂ©e de guerre juste », par les Ătats-Unis en particulier, nous ont peut-ĂȘtre rendus sourds Ă ce genre d'engagement. Pascal Durand eĂ»t-il jugĂ© PĂ©guy belliqueux » si celui-ci avait tenu le mĂȘme discours en 1938 ? Pas sĂ»r. Or ce que PĂ©guy dĂ©nonce dans l'Allemagne de son temps, c'est prĂ©cisĂ©ment le germe de ce qu'elle deviendra dans les dĂ©cennies suivantes et qu'il n'Ă©tait d'ailleurs pas le premier Ă remarquer impĂ©rialisme, vision raciale du monde, volontĂ© de domination. La mort infiniment regrettable de PĂ©guy au combat, qui interrompit pour toujours son Ćuvre, n'annule pas sa rĂ©actionnaire » ? Il est vrai que PĂ©guy aime le passĂ©, proche ou lointain, tous les passĂ©s d'ailleurs, et qu'il aime voir ce passĂ© ressurgir dans le prĂ©sent de chacun. Mais le rĂ©actionnaire, c'est celui qui veut revenir en arriĂšre, Marx l'a bien vu. PĂ©guy ne souhaite nullement cela, lui qui fut si sensible, prĂ©cisĂ©ment, aux particularitĂ©s de son temps, aux possibilitĂ©s propres qui lui Ă©taient offertes, aux risques que nous courions et aux missions qui devaient ĂȘtre dĂ©sormais les nĂŽtres. Sommes-nous arrivĂ©s un siĂšcle plus tard Ă un point oĂč toute rĂ©flexion sur ce qui, du passĂ©, nous travaille sera jugĂ©e rĂ©actionnaire ? Dans ce cas, que nous restera-t-il ?Le patriotisme de PĂ©guy n'est pas un narcissisme collectif ni un nationalisme dĂ©guisĂ© il est l'antidote le plus efficace Ă la pathologie nationalisteMais passons au plus raide PĂ©guy nationaliste ». C'est Ă ce mot que les lecteurs du fameux tweet se sont Ă©tranglĂ©s, Ă raison. PĂ©guy est justement contemporain de l'Ă©mergence du nationalisme moderne, qui en son temps se nommait nationalisme intĂ©gral », sous la houlette de Charles Maurras. Et PĂ©guy n'a rien, absolument rien Ă voir avec cette tradition nĂ©e de l'antidreyfusisme et d'un certain catholicisme antifraternitaire. Le maurrassien Pierre Lasserre ne s'y trompait pas, jugeant qu'il manquait Ă PĂ©guy une cervelle organisĂ©e ». Le patriotisme de PĂ©guy, qui se rĂ©clame de Corneille, de Michelet et de Victor Hugo rĂ©actionnaires, eux aussi ?, n'est ni contre-rĂ©volutionnaire, ni autoritariste, ni antisĂ©mite. Il ne fait certainement pas la chasse aux mĂ©tĂšques ». Il n'est pas non plus une affaire de parti, une banniĂšre, ce que le nationalisme, lui, est toujours â jusqu'aujourd'hui sous l'Ă©tiquette du Rassemblement national » qui ne rassemble que lui-mĂȘme, contre les autres. PĂ©guy, lui, est patriote dans la mesure oĂč tout Français peut l'ĂȘtre, sans restriction. PĂ©guy dĂ©fend ce que la France a de prĂ©cieux, aux yeux du monde entier et pas seulement aux siens. Le patriotisme de PĂ©guy n'est pas un narcissisme collectif ni un nationalisme dĂ©guisĂ© il est l'antidote le plus efficace Ă la pathologie nationaliste dont il observa en son temps les linĂ©aments. Pascal Durand ne paraĂźt pas comprendre cela. L'autre du nationalisme, ce n'est pas forcĂ©ment l'internationalisme, que celui-ci soit communiste ou capitaliste. C'est aussi le patriotisme de PĂ©guy et de Michelet. Deux auteurs particuliĂšrement chers, tenez, Ă un certain gĂ©nĂ©ral belliqueux » de 1940.*Alexandre de Vitry est normalien et agrĂ©gĂ© de lettres modernes. Il vient de publier Sous les pavĂ©s, la droite » DesclĂ©e de Brouwer, 2018 Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Charles PĂ©guy nationaliste belliqueux » ? Quelle ignorance ! Que lire, que voir, Ă quel Ăąge ? 26 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.
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Cetexte de Charles Péguy, extrait de L'Argent, a été écrit en 1917. Il demeure d'une étonnante actualité : "Pour la premiÚre fois dans l'histoire du monde, les puissances spirituelles ont été toutes ensemble refoulées non point par les puissances matérielles mais par une seule puissance matérielle qui est la puissance de l'argent
Le 5 septembre 1914 Ă Villeroy-sur-Marne, rĂ©sonnent les premiers affrontements dâune grande guerre. Français et Allemands imaginent que ça ne durera pas, et les soldats montent en premiĂšre ligne avec lâenthousiasme des eux, un intellectuel qui ne verra jamais cette guerre sâenliser dans les tranchĂ©es en fin dâaprĂšs-midi, le lieutenant PĂ©guy, 41 ans, est Ă la tĂȘte de son unitĂ© quand lâennemi ouvre le feu. Ardent patriote, il reste debout quand ses hommes sâaplatissent. TouchĂ© en plein front, il sâeffondre dans un cri Mon Dieu, mes enfants⊠»Ainsi figure-t-il parmi les hĂ©ros de la pensĂ©e française ! Le voilĂ sacrĂ©. Ce mort est un guide, ce mort continuera plus que jamais dâagir, ce mort plus quâaucun est aujourdâhui vivant », sâexclame son ennemi politique Maurice Daudin, prĂ©sidente de lâassociation des Amis de Charles PĂ©guy, tempĂšre la vision hĂ©roĂŻque de lâhomme sacrifiĂ© "Il est mort Ă la guerre comme des millions de soldats de part et dâautre, dans un massacre absurde. Câest une tragĂ©die pour lui comme pour tous les autres. "Cent ans aprĂšs, pourquoi PĂ©guy ? Parce que lâhomme de son temps mort au champ dâhonneur Ă©tait un visionnaire il a encore tant Ă nous dire. Un homme libre PĂ©guy est mort avant dâĂȘtre cĂ©lĂšbre », rappelle encore Claire Daudin Ćuvres poĂ©tiques et dramatiques, Charles PĂ©guy, sous la direction de Claire Daudin, La PlĂ©iade/Gallimard, sortie le 18 septembre 2014, 1 888 p. ; 67,50 âŹ.Son passage Ă la postĂ©ritĂ© a connu, dâailleurs, des hauts et des bas. Notamment parce quâune bonne partie de son Ćuvre nâa Ă©tĂ© publiĂ©e quâaprĂšs sa mort, grĂące au travail constant de sa famille. Tout au long du XXe siĂšcle, sa pensĂ©e a Ă©tĂ© malmenĂ©e et les tentatives de rĂ©cupĂ©ration furent nombreuses », confie Olivier PĂ©guy, arriĂšre-petit-fils de lâĂ©crivain. Socialiste ? Traditionaliste ? Nationaliste ? AthĂ©e ou catholique ? Trop souvent, une lecture parcellaire permet de tirer PĂ©guy Ă faut reprendre lâensemble de lâĆuvre pour sortir des catĂ©gories un penseur inclassable et suffisamment complexe pour dĂ©router "Lâhomme nâest pas linĂ©aire, poursuit son descendant. Il faut plonger dans son Ćuvre, se laisser bousculer, et les portes sâouvrent, une Ă une. "Charles PĂ©guy est nĂ© le 7 janvier 1873, Ă OrlĂ©ans son pĂšre meurt quelques mois plus tard, et lâenfant grandit entre sa mĂšre, rempailleuse de chaises, et sa condition modeste qui ne lâempĂȘche pas de suivre une scolaritĂ© brillante, bientĂŽt poussĂ© vers Normale supâ. En 1891, lâĂ©tudiant dĂ©couvre Paris, se passionne pour les lettres, la philosophie, sâenflamme pour les idĂ©es politiques, Ă©pouse le socialisme naissantâŠEt dĂ©fend Dreyfus. Câest avec fougue que lâĂ©tudiant sâengage dans le combat socialiste, proche de JaurĂšs, militant sans relĂąche jusquâĂ ce que le parti » sâ de question, pour PĂ©guy, de confesser un catĂ©chisme qui sacrifie les idĂ©es Ă la discipline communautaire. Sâil a paru souvent changer dâavis, de parti, de religion, PĂ©guy est pourtant lâhomme de la fidĂ©litĂ©. FidĂ©litĂ© Ă la libertĂ©. LibertĂ© de penser, libertĂ© de conscience, libertĂ© de croire. Un chrĂ©tien subversif En 1899, le congrĂšs socialiste admet le principe de la censure dans les journaux du Parti⊠PĂ©guy ne le supporte pas Nous marcherons contre vous de toutes nos forces » lance-t-il Ă ses anciens homme entier donc, qui se retrouve seul. En janvier 1900, il crĂ©e Les cahiers de la Quinzaine , une revue quâil a tenue Ă bout de bras, pendant quatorze annĂ©es, fournissant lui-mĂȘme la majeure partie du critique, notamment, les dĂ©rives totalitaires, commente sans concession lâactualitĂ© politique, la puissance de lâargent, les compromissions. Sa ligne Ă©ditoriale est nette "Dire la vĂ©ritĂ©, toute la vĂ©ritĂ©, rien que la vĂ©ritĂ©, dire bĂȘtement la vĂ©ritĂ© bĂȘte, ennuyeusement la vĂ©ritĂ© ennuyeuse, tristement la vĂ©ritĂ© triste. "PĂ©guy travaille beaucoup, Ă©crit sans arrĂȘt⊠Essais polĂ©miques mais aussi poĂ©sie, articles, prose. Il dĂ©nonce le monde moderne Son travail, câest prĂ©cisĂ©ment de dĂ©ranger, voire de mĂ©contenter, dâouvrir le dĂ©bat et non pas dâaller dans une direction donnĂ©e », rappelle Claire penseur dĂ©route, et il sait bien quâil nâest pas toujours audible Un fatras vivant vaut mieux quâun ordre mort. »Face au monde politique, PĂ©guy ne cache pas sa dĂ©sillusion Il est une sentinelle qui rappelle Ă la sociĂ©tĂ© les promesses oubliĂ©es, analyse lâĂ©crivain Emmanuel Godo lâintellectuel doit rappeler lâidĂ©al, le feu sacrĂ©, sans lequel il nây a pas de sociĂ©tĂ© humaine » Pourquoi nous battons-nous ? Les Ă©crivains face Ă leur guerre, Emmanuel Godo, Cerf, 2014, 384 p. ; 24 âŹ..Et voilĂ que, dans cette tension intellectuelle, PĂ©guy se rĂ©vĂšle croyant. Ce nâest pas vĂ©ritablement une conversion, plutĂŽt une conviction, une Ă©vidence qui le cueille en 1908 Dieu, qui propose son alliance dĂšs lâAncien Testament, ne sâimpose pas. Dieu ne demande pas la soumission, mais une adhĂ©sion fils dâOrlĂ©ans sâattache Ă la figure tutĂ©laire de Jeanne dâArc qui nâest pas encore politisĂ©e. En elle, il trouve un modĂšle dâengagement et de contradiction aussi PĂ©guy pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un catholique anticlĂ©rical » dont la foi dĂ©poussiĂšre la religiositĂ© confinĂ©e et ouvre grandes les maniĂšre, peut-ĂȘtre, de dĂ©finir une thĂ©ologie de la libertĂ© » qui nâest pas moins exigeante que lâordre Ă©tabli. Une pensĂ©e quâon retrouvera chez Emmanuel Mounier ou le protestant Jacques Ellul, avec son livre La subversion du christianisme de Jacques Ellul, La Table ronde, 2004, 324 p. ; 8,70 âŹ. Si PĂ©guy Ă©tait bouleversĂ© par lâart chrĂ©tien â Chartres et sa cathĂ©drale ! â, sa foi le renvoie au plus concret de lâexistence Le spirituel est constamment couchĂ© dans le lit de camp du temporel », souligne ce croyant fervent et idĂ©aliste. Un gĂ©nie Ă dĂ©couvrir Pour lui, la foi est un tel feu quâelle ne peut se contenter de demi-mesure, et quâelle dĂ©borde toute institution, prĂ©cise Emmanuel Godo, qui ajoute PĂ©guy est un paysan cĂ©leste, la langue se laboure, se travaille Ă partir du rĂ©el, de lâincarnation. »âș Son. Adieu Ă la Meuse, de Charles PĂ©guy. Car cette pensĂ©e de haute volĂ©e se conjugue Ă un gĂ©nie de la langue. Une langue, un style, qui nĂ©cessitent un peu dâinvestissement pour ĂȘtre compris PĂ©guy nâest pas lâadepte moderne du mot dâesprit ou de la formule Ă lâ pourtant, il est rĂ©solument contemporain comment sa recherche dâabsolu ne serait-elle pas Ă lâunisson avec la quĂȘte moderne de sens ? Cent ans aprĂšs sa mort, Charles PĂ©guy me donne des nouvelles âde son cĆur et de son Ăąmeâ et mâapparaĂźt comme un prophĂšte dont les Ćuvres parlent Ă notre temps », Ă©crit Michael Lonsdale PĂ©guy, entre ciel et terre, Michael Lonsdale, Ăd. Cerf, 2014, 213 p.; 19 âŹ.Sorti des programmes scolaires, PĂ©guy connaĂźt malgrĂ© tout un petit cercle dâinconditionnels, eux-mĂȘmes souvent inclassables le politique François Bayrou, le journaliste Jacques Julliard, le philosophe Alain Finkielkraut, lâĂ©crivain Yann MoixâŠEn 2014, il reste un insurgĂ© visionnaire. Un libertaire ordonnĂ©. Un indispensable compagnon de route. Un lanceur dâalerte. Un vigilant rĂ©publicain. Un socialiste franciscain. Un chrĂ©tien de la citĂ© harmonieuse », Ă©crit Damien Le Guay Les hĂ©ritiers PĂ©guy, Ăd. Bayard, Damien Le Guay, 2014, 356 p. ; 19,90 âŹ.On en revient Ă la libertĂ© de pensĂ©e, mĂȘme penser contre soi-mĂȘme », et croire en dehors des sentiers battus des pieuses habitudes. Sâil est aujourdâhui si souvent invoquĂ©, câest sans doute parce que câest un homme libre, un homme qui ne sâĂ©conomise pas, un homme consumĂ© par ses idĂ©es et qui meurt au front.
. 89 45 279 375 471 77 389 394
charles peguy la mort n est rien