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Accueil Offres d'emploi AGENT DâACCUEIL ET STANDARDISTE H/FDATE DE PUBLICATION25/08/2022 TYPE DE CONTRATTitulaire, ContractuelRECRUTEURVILLE DE CHELLES CATĂGORIECLIEUX DE TRAVAILCHELLES SALAIRENon communiquĂ©CODE POSTAL77500 VALABLE JUSQU'AU25/10/2022PosteEmploi Ă temps complet - CatĂ©gorie C ExpĂ©rience sur un poste dâaccueil/standard souhaitĂ©e Travail le samedi matin et jeudi matin en roulementMISSIONS Sous l'autoritĂ© de la Responsable de l'accueil gĂ©nĂ©ral de l'hĂŽtel de ville, Lâagent dâaccueil gĂ©nĂ©ral, oriente, renseigne le public et reprĂ©sente lâimage de la collectivitĂ© auprĂšs des visiteurs en respectant les procĂ©dures Ă©tablies. Il sâagit dâassurer lâaccueil tĂ©lĂ©phonique et physique. Assurer le PrĂ©-accueil des usagers de maniĂšre tĂ©lĂ©phonique et physique - Recevoir, filtrer et orienter les demandes des usagers de maniĂšre tĂ©lĂ©phonique et physique en identifiant la demande et en dĂ©finir le niveau dâurgence en lien avec Le Cabinet de M. Le Maire â Accueillir le public spĂ©cifique du CCAS et appliquer la procĂ©dure enregistrement sur le logiciel, domiciliations â Informer les visiteurs dans leurs dĂ©marches dâaccĂšs aux prestations municipales en lien avec le guichet unique renseignements gĂ©nĂ©riques de base â Mettre en relation avec les directions municipales en fonction de la demande et du domaine de compĂ©tence â Remettre les badges pour les personnes extĂ©rieures, les associations â Participer aux rĂ©unions de service â Permanence tĂ©lĂ©phonique le jeudi matin â Missions subsidiaires Participer aux missions affĂ©rentes au courrier rĂ©ception des colis, affranchissement, tri... â Assurer lâaffichage des arrĂȘtĂ©s municipaux â Permettre aux usagers de consulter les dossiers enquĂȘtes publiques » qui sont Ă leur disposition â Assurer la supplĂ©ance de la rĂ©gie dâencaissement des droits de voirie permanents et provisoires dĂ©livrĂ©s par la Direction du Cadre de vie â Assurer lâaffranchissement du courrier en cas de besoin â Faire respecter et faire appliquer les rĂšgles et consignes de sĂ©curitĂ© au sein de lâaccueil central de la des procĂ©dures dâaccĂšs aux prestations municipales â Connaissance de lâorganisation dâune mairie, des domaines de compĂ©tences et des structures partenaires sur lâensemble du territoire â Savoir utiliser un standard tĂ©lĂ©phonique, lâoutil informatique â Connaissance des droits et obligations des usagers â Savoir conserver neutralitĂ© et objectivitĂ© face aux situations â Bonne Ă©locution et facilitĂ© orale â Sens du service public â AdaptabilitĂ©, polyvalence sur lâensemble des missions, flexibilitĂ© du travail â Rigueur administrative et auto contrĂŽle â Savoir travailler en situation de stress et savoir faire preuve de mĂ©diation â Esprit dâĂ©quipe â Polyvalence â ConfidentialitĂ© et moins de 20km de Paris, la Ville offre de nombreuses facilitĂ©s dâaccĂšs Par le train avec les Lignes E Haussman St Lazare et P Gare de lâest, et la Francilienne qui permet de rejoindre rapidement les autoroutes A4 et 2Ăšme ville de Seine-et-Marne avec plus de 54 000 habitants DotĂ©e dâun cadre environnemental composĂ© de 40% dâespaces verts et naturelsAu cĆur dâune agglomĂ©ration de plus de 225 000 de prĂšs de 1000 agents.
1â Introduction. 1 Les modĂšles dâappariement sur les marchĂ©s locaux du travail, dĂ©veloppĂ©s notamment par Thisse et ZĂ©nou (2000), suggĂšrent que la faible densitĂ© des marchĂ©s du travail ruraux est de nature Ă rendre plus difficile que dans un contexte urbain lâappariement de la demande et de lâoffre de travail car les entreprises et les travailleurs y sont en gĂ©nĂ©ral
Introduction Le Fonds HaĂŻtien pour la BiodiversitĂ© FHB, ci-aprĂšs dĂ©nommĂ© le Client, entend affecter une partie de ses ressources financiĂšres aux paiements relatifs au contrat pour lequel la prĂ©sente demande de proposition est Ă©mise. Le Client sollicite des propositions techniques et financiĂšres pour la rĂ©alisation de la consultation suivante Ălaboration dâun plan de restauration de Mangrove dans les aires protĂ©gĂ©es de BaradĂšres Cayemites ainsi que la restauration de 100 hectares de mangroves dans la mĂȘme zone, ci-aprĂšs dĂ©signĂ©s par les Services ». Le complexe BaradĂšres-Cayemites est une aire protĂ©gĂ©e du Sud-Ouest dâHaĂŻti. Il est situĂ© entre les dĂ©partements des Nippes et la GrandâAnse et sâĂ©tend sur une superficie de prĂšs de 890 Km2 de Petit Trou de Nippes jusquâĂ Corail avec une partie marine et une partie terrestre. Cette derniĂšre est limitĂ©e au Sud par les sections communales Tibi Davesac et Champlois de la commune de Camp-Perrin, Melon et Dory de Maniche, Laroque de Cavaillon, Plaisance et Anse Ă Pins de Plaisance du Sud et LiĂšve de Petit Trou de Nippes, au Nord par la pĂ©ninsule Grand Boucan-BaradĂšres, la zone cĂŽtiĂšre de Petit Trou de Nippes, Ile Cayemites, les cĂŽtes de Pestel et de Corail, Ă lâEst par les communes dâArnaud et Anse-Ă -Veau et Ă lâOuest par les communes de Roseaux et Beaumont proche de lâextrĂ©mitĂ© Est du Parc Macaya. Le complexe dispose par endroits dâimportantes formations de mangroves. Cet Ă©cosystĂšme, riche en biodiversitĂ© a un fort potentiel de services Ă©cosystĂ©miques. Cependant, lâĂ©conomie de la rĂ©gion Ă©tant essentiellement basĂ©e sur lâagriculture de subsistance, il y a une forte pression sur les ressources naturelles. La coupe des arbres reste lâune des activitĂ©s les plus importantes pour la population. Il sâen suit une dĂ©gradation importante des bassins versants. LâĂ©rosion du sol en amont causĂ©e par les pluies et la forte dĂ©forestation facilitent le dĂ©pĂŽt de divers sĂ©diments dont les dĂ©chets en matiĂšre plastique ajoutĂ©s aux effets du changement climatique contribuent Ă lâaffaiblissement et la dĂ©gradation des Ă©cosystĂšmes de mangroves. Le Fonds HaĂŻtien pour la BiodiversitĂ© Ă travers son programme de subvention envisage dâutiliser une partie de ses fonds pour octroyer une subvention pour lâĂ©laboration dâun plan de restauration de mangroves dans cette aire protĂ©gĂ©e ainsi que la restauration et la conservation de cent 100 ha de mangroves. Ces termes de rĂ©fĂ©rence ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s par le Fonds HaĂŻtien pour la biodiversitĂ© FHB qui est un fonds fiduciaire créé afin de faciliter un mĂ©canisme de financement durable pour la protection et la valorisation des ressources naturelles et des Ă©cosystĂšmes. Le FHB, a pour but de collecter, gĂ©rer, monĂ©tiser, canaliser et fournir des fonds pour lâaccomplissement de la mission suivante Soutenir la conservation de la biodiversitĂ© et le dĂ©veloppement durable associĂ© pour la population dâHaĂŻti en fournissant un financement de la conservation Ă long terme. » Description de taches Phase 1 I. Capitalisation et intĂ©gration des bonnes pratiques Il est attendu du prestataire quâil mette en place et exĂ©cute un programme et de prĂ©servation tenant compte des bonnes pratiques en termes de restauration de mangroves Ă lâĂ©chelle internationale tout en prenant en compte des expĂ©riences de restauration menĂ©es Ă lâĂ©chelle nationale et rĂ©gionale et intĂ©grer les leçons tirĂ©es de ces prĂ©cĂ©dentes expĂ©riences. DiffĂ©rentes expĂ©riences de restauration de mangroves menĂ©es en HaĂŻti et dans les CaraĂŻbes seront ainsi recensĂ©es et analysĂ©es afin dâidentifier les bonnes pratiques ainsi que les contraintes et difficultĂ©s rencontrĂ©es par ces expĂ©riences. Des donnĂ©es techniques et Ă©conomiques seront collectĂ©es et les points suivants seront notamment Ă analyser - MĂ©thodes de restauration adoptĂ©es mĂ©thode dâidentification des sites de restauration et critĂšres de sĂ©lection, techniques de plantation utilisation ou non de pĂ©piniĂšres, choix des espĂšces replantĂ©es, etc., activitĂ©s de prĂ©servation de la mangrove. - Niveau dâimplication des communautĂ©s locales, mise en place dâactivitĂ©s Ă©conomiques alternatives. - CoĂ»ts associĂ©s aux Ă©tapes de restauration et aux initiatives recensĂ©es main dâĆuvre, dĂ©penses de fonctionnement et dâinvestissement, etc.. - MĂ©thodes de suivi adoptĂ©es et Ă©ventuel outil de suivi du stockage du carbone si existant. - RĂ©sultats obtenus et identification des difficultĂ©s et solutions adoptĂ©es pour tous les Ă©lĂ©ments citĂ©s prĂ©cĂ©demment. Une courte synthĂšse de ce travail sera rĂ©alisĂ©e elle mettra en avant les bonnes pratiques de restauration et exposera les conditions de viabilitĂ©, de durabilitĂ© et de rĂ©plicabilitĂ© des projets de restauration Ă©tudiĂ©s. Le consultant devra valoriser ces enseignements pour les prochaines Ă©tapes de la consultation. II. Ăchantillonnage sur le terrain/ VĂ©rification du sol et Ă©chantillonnage des eaux interstitielles Le consultant mettra Ă jour lâĂ©valuation de la mangrove et examinera les donnĂ©es dĂ©jĂ recueillies par TNC et ses consultants lors de ses Ă©valuations sur le terrain Ă partir de 2020. Des donnĂ©es de terrain supplĂ©mentaires seront collectĂ©es par un expert local en collaboration avec les membres de la communautĂ© locale et analysĂ©es au besoin pour complĂ©ter la base de donnĂ©es existante. Page 2 Plan dâĂ©chantillonnage Les sites dâĂ©chantillonnage sur le terrain de sĂ©lection suivront un plan alĂ©atoire Ă©vitant les biais dâĂ©chantillonnage. Des transects placĂ©s au hasard Ă lâintĂ©rieur de chaque site Ă lâaide dâun tableau de nombres alĂ©atoires pour dĂ©terminer les emplacements dâĂ©chantillonnage. Compte tenu de lâĂ©chelle de la zone dâĂ©chantillonnage, les transects ne seront pas sĂ©parĂ©s de moins de 300 m. Ces transects permettront aux consultants de documenter la biodiversitĂ© Ă travers les gradients existants dâinondation, de salinitĂ©, dâaltitude ou dâautres facteurs et reprĂ©senteront un rĂ©gime dâĂ©chantillonnage minimum pour la premiĂšre visite du site. Les transects auront une longueur dâau moins 100 m et contiendront 3 placettes dâĂ©chantillonnage ou plus chacune. Lors des plans dâĂ©chantillonnage, les consultants confirmeront 1. La diversitĂ© des espĂšces en recueillant des spĂ©cimens de coupons au besoin, 2. Les caractĂ©ristiques des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales, des peuplements, et documenteront la qualitĂ© des eaux de surface et la chimie des eaux interstitielles. On sâattend Ă ce que la sĂ©lection des zones dâintervention soit un processus assez itĂ©ratif fondĂ© sur lâexpĂ©rience acquise dans des habitats similaires dans les autres rĂ©gions dâHaĂŻti ou Ă lâĂ©chelle internationale. Ainsi, des observations supplĂ©mentaires peuvent ĂȘtre nĂ©cessaires dans des zones focales qui nâont pas Ă©tĂ© capturĂ©es dans le plan alĂ©atoire initial ou des modifications du plan dâĂ©chantillonnage seraient nĂ©cessaires aprĂšs Ă©valuation des conditions rĂ©elles des sites, ou en raison de lâaccessibilitĂ© des endroits du site. LâĂ©chantillonnage de lâeau interstitielle aidera Ă dĂ©terminer les conditions de la rhizosphĂšre zone racinaire. Les conditions de la rhizosphĂšre ont une influence sur le succĂšs de la restauration, un relevĂ© prĂ©cis des Ă©chantillons est obligatoire pour les Ă©lĂ©vations afin de caractĂ©riser les zones de plantation supĂ©rieures et infĂ©rieures - Arpentage des plages dâaltitude pour chaque taxon groupe, mesures des eaux interstitielles et des propagules, mesures de croissance, Ă©valuation de la trajectoire de restauration. Le Consultant devra rĂ©aliser Analyse des sites. Avant de dĂ©finir les actions de restauration de prĂ©servation, une analyse des sites de mangrove de la zone dâintervention sera conduite sur le plan historique et Ă©cologique notamment en termes de dynamique sĂ©dimentaire et dâhydromorphologie. Les sources de pressions et les perturbations pesant sur les Ă©cosystĂšmes de mangrove seront aussi analysĂ©es. Pour cela, le prestataire devra mener des enquĂȘtes sur le terrain pour argumenter son analyse. Identification des zones dâintervention. Identification des zones dâintervention zones de restauration, de prĂ©servation, de rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle, de prĂ©lĂšvement, etc.. Des critĂšres physico-chimiques ex hydrologie, exposition aux vagues, eau interstitielle des racines oxygĂšne dissout, salinitĂ©, PH, etc., Ă©cologiques, techniques mais Ă©galement sociaux ex zones dâintĂ©rĂȘt pour la mobilisation des communautĂ©s locales seront utilisĂ©s pour la dĂ©finition des zones. Une cartographie des zones dâintervention devra ĂȘtre produite. Des Ă©changes avec les communautĂ©s pourront Ă©galement permettre dâobtenir une perspective historique sur les diffĂ©rents et de mieux cibler les zones dâintervention. Le consultant devra prendre en compte non seulement la faisabilitĂ© environnementale mais Ă©galement communautaire et sociale pour la sĂ©lection des sites. Phase 2 I. Ălaboration dâun plan de restauration de mangroves de lâAMP de BaradĂšres-Cayemites Ălaborer un plan de rĂ©habilitation des mangroves afin de fournir des informations pour la rĂ©habilitation et la surveillance Ă long terme du systĂšme. Ce plan contribuera Ă©galement Ă sensibiliser les partenaires locaux, les communautĂ©s locales et le gouvernement haĂŻtien Ă lâimportance des mangroves pour soutenir la rĂ©silience cĂŽtiĂšre. Trois Ă©tapes importantes seront mises en Ćuvre pour mener Ă bien cette activitĂ© a Examen des donnĂ©es dĂ©jĂ recueillies par TNC lors de ses Ă©valuations sur le terrain Ă partir de 2020, collecte des donnĂ©es de terrain supplĂ©mentaires par un expert local en collaboration avec les membres de la communautĂ© locale et analysĂ©es au besoin pour mettre Ă jour notre base de donnĂ©es. b Ălaboration du plan de restauration de la mangrove comprenant la conception dâun plan de surveillance et lâanalyse statistique des donnĂ©es mĂ©triques rĂ©sultantes. SĂ©lection de la zone de rĂ©fĂ©rence appropriĂ©e pour la comparaison statistique. c Un atelier sera organisĂ© avec les participants locaux pour sensibiliser, valider les donnĂ©es et socialiser le plan. Page 3 II. Elaboration dâun plan dâaction dĂ©taillĂ© pour la restauration et la prĂ©servation de la mangrove Un plan dâaction dĂ©taillĂ© pour la restauration, mais Ă©galement la prĂ©servation des mangroves des aires protĂ©gĂ©es de BaradĂšres â Cayemites devra ĂȘtre rĂ©alisĂ©. En effet, ce plan dâaction doit surtout permettre de reproduire les conditions favorables Ă la rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle, dâorganiser et de planifier les activitĂ©s de restauration tant sur le volet technique que financier. Il comportera une dimension communautaire et participative, avec des Ă©lĂ©ments sur la mobilisation et lâimplication des communautĂ©s locales. Les points suivants devront notamment ĂȘtre traitĂ©s dans le plan 1- DĂ©finition des objectifs de restauration et de prĂ©servation, des techniques employĂ©es et des moyens dâintervention intervention hydrologique, pĂ©piniĂšres, achats ou prĂ©lĂšvements de plantules, restauration naturelle via des zones de protection/rĂ©gĂ©nĂ©ration etc., description de leur fonctionnement et planification spatiale des infrastructures. Il sera nĂ©cessaire de dĂ©terminer les types des travaux Ă mener sur les diffĂ©rentes zones. Les recommandations devront sâappuyer sur les rĂ©sultats des enseignements de la premiĂšre activitĂ© ainsi que sur les rĂ©alitĂ©s environnementales et sociale du territoire. Les espĂšces endĂ©miques sĂ©lectionnĂ©es pour la restauration devront ĂȘtre Ă©galement prĂ©sentĂ©es. La restauration de vĂ©gĂ©tation littorale, en complĂ©ment de la mangrove, devra ĂȘtre envisagĂ©e et la cartographie devra ĂȘtre produite pour chaque zone et par espĂšce. 2- Planification temporelle et financiĂšre des activitĂ©s calendrier dâintervention, Ă©valuation des coĂ»ts de main dâĆuvre, dĂ©penses de fonctionnement et dâinvestissement, etc.. 3- Identification des activitĂ©s connexes Ă mettre en place activitĂ©s de sensibilisation permettant lâimplication des communautĂ©s avoisinant les aires protĂ©gĂ©es permettant de rĂ©duire la pression anthropique sur la mangrove, et notamment la coupe de bois. 4- Actions de suivi des activitĂ©s de restauration et de prĂ©servation. La restauration des mangroves ne dĂ©pend pas seulement des activitĂ©s de restauration mais aussi de leur suivi sur le long terme. Le prestataire devra Ă©galement intĂ©grer des actions de suivi de la restauration et de lâĂ©tat de santĂ© des mangroves dans son plan dâintervention. Ces recommandations doivent aller au-delĂ de la durĂ©e de vie de la consultation et du projet. La mĂ©thodologie doit ĂȘtre adaptĂ©e aux capacitĂ©s techniques, matĂ©rielles et financiĂšres du FHB. Le plan de restauration sera prĂ©sentĂ© sous forme de rapport opĂ©rationnel, comprenant des contenus factuels, les analyses, les solutions proposĂ©es, la mise en Ćuvre ainsi que le plan de suivi en plus de la cartographie. III. Mise en Ćuvre du plan de restauration Enfin, le prestataire aura la charge de la mise en Ćuvre du plan de restauration en collaboration Ă©troite avec les responsables de cette aire protĂ©gĂ©e. LâexĂ©cution du plan doit permettre dâatteindre deux objectifs principaux a La restauration et prĂ©servation de 100 hectares de mangroves cette cible de 100 hectares comprend Ă la fois les zones de plantation et de rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle. b Lâengagement des communautĂ©s des aires marines protĂ©gĂ©es dans la prĂ©servation de cet Ă©cosystĂšme et dans les opĂ©rations de restauration ; notamment Ă travers la mise en place dâactivitĂ©s connexes. LâexĂ©cution du plan doit notamment comprendre les points suivants a AmĂ©nagement des sites de plantation et de pĂ©piniĂšre et mise en place des espĂšces de mangrove les mieux adaptĂ©es aux zones de plantation. Ce processus sera guidĂ© par le plan de rĂ©habilitation de la mangrove. b Collecte de graines de mangroves et de propagules. c Production de semis par les membres de la communautĂ© locale dans de petites pĂ©piniĂšres sous la supervision de TNC et travaux de terrassement pour les lits de pĂ©piniĂšre, les tranchĂ©es / fosses et les remblais de terre. 16 membres de la communautĂ©, de prĂ©fĂ©rence parmi les participants aux ateliers initiaux, seront ciblĂ©s pour cette activitĂ©. Cela peut varier en fonction des conditions sur le terrain et de la disponibilitĂ© des personnes ciblĂ©es. d Transporter le matĂ©riel de pĂ©piniĂšre vers des sites de plantation sĂ©lectionnĂ©s et les transplanter dans des zones de mangrove dĂ©gradĂ©es dans lâAMP de BaradĂšres-Cayemites. e RĂ©alisation des opĂ©rations de restauration hydrologique et des Ă©ventuels travaux dâamĂ©nagement ; f RĂ©alisation et planification des activitĂ©s de plantation ; g RĂ©alisation et planification des activitĂ©s de prĂ©servation mise en dĂ©fens, rĂ©gĂ©nĂ©ration naturelle, etc. ; h Formation et gestion du personnel recrutĂ© gestion des recrutements et des paiements notamment ; i Protection et suivi des interventions rĂ©alisĂ©es ; Data processing using the Restoration Performance Index. Page 4 j Animation de la dĂ©marche communautaire ; La rĂ©ussite des plantations dĂ©pendant grandement des conditions hydrologiques et mĂ©tĂ©orologiques, le dispositif de mise en Ćuvre proposĂ© devra ĂȘtre flexible et la prĂ©sence sur les sites de production et de restauration assurĂ©e sur toute la durĂ©e du projet. Il est attendu du prestataire quâil mobilise toute son expertise au service du projet et quâil ait la capacitĂ© de proposer des solutions rapides aux problĂšmes pouvant se prĂ©senter. Le prestataire devra communiquer Ă la direction du FHB les avancĂ©es liĂ©es Ă lâexĂ©cution et les Ă©ventuels blocages. Des points rĂ©guliers sur le terrain avec la direction devront ĂȘtre organisĂ©s suivi dâun rapport mensuel des activitĂ©s. Profil du consultant ou des consultants ou de la firme La firme doit avoir - Au moins 5 annĂ©es dâexpĂ©rience dans la conduite de projets de restauration et de prĂ©servation de mangroves et dâĂ©cosystĂšmes cĂŽtiers. - Au moins 5 ans dâexpĂ©rience dans la gestion de projets communautaires en lien avec les ressources naturelles. - Au moins 5 ans dâexpĂ©rience dans la supervision de travaux de gĂ©nie Ă©cologique sur les Ă©cosystĂšmes cĂŽtiers. - Une excellente connaissance du secteur de lâenvironnement en HaĂŻti et surtout dans la grande rĂ©gion du Sud dâHaĂŻti au moins 3 mandats similaire menĂ©s dans la rĂ©gion Personnel Clef Chef de mission â Expert restauration et prĂ©servation de mangroves - DiplĂŽme dâĂ©tudes supĂ©rieures Master ou Ă©quivalent en gĂ©nie Ă©cologique ou gestion des ressources naturelles. - Au moins 10 ans dâexpĂ©rience professionnelle dans la rĂ©alisation de projets de restauration de mangrove en HaĂŻti. - ExpĂ©rience spĂ©cifique dans la valorisation de ressources naturelles dans un contexte dâaire protĂ©gĂ©e. - ExpĂ©rience confirmĂ©e de gestion de projets - Au moins 3 mandats similaires au cours des 5 ou 10 derniĂšres annĂ©es dans la restauration dâĂ©cosystĂšmes de mangrove en HaĂŻti. - Maitrise du français et du crĂ©ole obligatoire. IngĂ©nieur en restauration Ă©cologique, spĂ©cialiste des milieux cĂŽtiers tropicaux - DiplĂŽme dâĂ©tudes supĂ©rieures Master ou Ă©quivalent en ingĂ©nierie Ă©cologie. Page 5 - SpĂ©cialisĂ© en Ă©cologie des milieux cĂŽtiers / mangroves au moins 5 ans dâexpĂ©rience professionnelle pertinente dans le domaine de la conduite de travaux et la restauration dâĂ©cosystĂšmes cĂŽtiers. - Au moins 3 mandats similaires dans la restauration dâĂ©cosystĂšmes de mangrove et la conduite de travaux. - Des compĂ©tences en hydrologie et en cartographie sont requises ChargĂ© de projets de gestion de ressources naturelles spĂ©cialisĂ© en mise en Ćuvre de projets communautaires - DiplĂŽme dâĂ©tudes supĂ©rieures en gĂ©nie Ă©cologique, agronomie, gestion des ressources naturelles ou Ă©quivalent Licence ou Ă©quivalent - Au moins 7 ans dâexpĂ©rience professionnelle dans la gestion communautaire des Ă©cosystĂšmes cĂŽtiers et mise en Ćuvre de projet. - Au moins 3 mandats effectuĂ©s sur des projets en lien avec la gestion des ressources naturelles cĂŽtiĂšres en HaĂŻti ou dans les CaraĂŻbes. Des experts secondaires â dont les CV ne seront pas Ă©valuĂ©s â pourront ĂȘtre mobilisĂ©s expert en cartographie, en expert en hydrologie, expert en botanique, conducteur de travaux, agronome et autres. Dossier dâappel dâoffres Cliquer ici pour tĂ©lĂ©charger le dossier complet dâappel dâoffres Envoyer le pli Ă passation_marches
Inversement la demande est la quantitĂ© totale des biens et des services disponibles requise pour combler le besoin effectif sur le libre marchĂ©. La « demande » est la notion complĂ©mentaire de lâoffre. Elle dĂ©signe le besoin effectif en biens ou services donnĂ©s pour des partenaires commerciaux potentiels comme des entreprises et des
INTRODUCTION1Depuis 1993, les allĂšgements de cotisations employeurs sur les bas salaires constituent un levier essentiel de la politique de lâemploi en France Gubian [1999]. Lâobjectif de telles mesures consiste Ă concilier le maintien du pouvoir dâachat du salaire minimum avec celui de lâemploi des travailleurs les moins qualifiĂ©s, grĂące Ă un contrĂŽle du coĂ»t du travail. Cette politique a vraisemblablement atteint des objectifs importants. Elle a permis de rĂ©duire le coĂ»t du travail dâenviron 13 % au niveau du salaire minimum et semble avoir eu un impact significatif sur lâemploi. Les travaux empiriques rĂ©alisĂ©s dans ce domaine suggĂšrent, en effet, que la dĂ©connexion du pouvoir dâachat et du coĂ»t du travail a participĂ© Ă lâarrĂȘt, depuis 1994, de la chute de la part des emplois non qualifiĂ©s dans lâemploi total voir, par exemple, CrĂ©pon et Desplatz [2001]; Kramarz et Philippon [2001]. 2NĂ©anmoins, lâamĂ©lioration de lâemploi des travailleurs les plus faiblement qualifiĂ©s ne sâest pas nĂ©cessairement accompagnĂ©e dâaugmentations substantielles de leurs revenus au regard des sommes mobilisĂ©es, dans la mesure oĂč lâimpact de lâallĂšgement de charges sur la demande de travail reste limitĂ©. On estime que lâallĂšgement du coĂ»t du travail peu qualifiĂ© a coĂ»tĂ© environ 40 milliards de francs en 1998, alors que le coĂ»t du RMI Ă©tait, Ă la mĂȘme Ă©poque, de lâordre de 20 milliards. Nâest-il pas plus efficace dâaccroĂźtre directement les versements aux travailleurs les moins favorisĂ©s pour amĂ©liorer leur situation, au lieu dâopĂ©rer des transferts massifs vers les entreprises ? Les problĂšmes dâincitation liĂ©s Ă la revalorisation du RMI et des minima sociaux suggĂšrent que la rĂ©ponse Ă une telle interrogation est loin dâĂȘtre triviale. La revalorisation des minima sociaux est en effet susceptible de favoriser les trappes Ă pauvretĂ©, en incitant les individus Ă rester hors de lâemploi CSERC [1997], car le travail salariĂ© peut devenir insuffisamment attractif lorsque les minima sociaux sont trop gĂ©nĂ©reux. 3Pour Ă©viter de tels problĂšmes, il est possible de continuer Ă donner des complĂ©ments de revenus aux travailleurs qui obtiennent des emplois avec des salaires relativement faibles. De telles mesures incitatives sont largement utilisĂ©es aux Ătats-Unis avec lâEarning Income Tax Credit, EITC et au Royaume-Uni avec le Working Family Tax Credit, WFTC voir OCDE [1999], Cahuc [2002]. Elles ont pour but de diminuer le taux marginal dâimposition sur les revenus obtenus en acceptant des emplois faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s, lorsque cela entraĂźne la perte de prestations sociales. En France, la mise en place de lâintĂ©ressement en 1998, qui rĂ©duit temporairement le taux marginal de prĂ©lĂšvement pour les bĂ©nĂ©ficiaires du RMI reprenant un emploi, sâinscrit dans cette perspective. Tel est aussi le cas de lâallocation compensatrice de revenu ACR , proposĂ©e par Godino [1999], qui consiste Ă rĂ©former le RMI en remplaçant lâintĂ©ressement temporaire par un mĂ©canisme permanent. Il en est de mĂȘme depuis la loi du 30 mai 2001 avec la prime pour lâemploi qui instaure en France un crĂ©dit dâimpĂŽt pour les titulaires de gains salariaux compris entre 0,3 et 1,4 smic Ă temps plein. Ces mesures ont pour but de favoriser lâinsertion sur le marchĂ© du travail et de diminuer les inĂ©galitĂ©s de revenu Laurent et LâHorty [2000]. Elles ont eu quelques succĂšs sur les marchĂ©s du travail nord-amĂ©ricain et du Royaume-Uni, caractĂ©risĂ©s par des niveaux faibles voire mĂȘme lâabsence de salaire minimum DollĂ© [1999]. De telles mesures sont-elles transposables sur le marchĂ© du travail français, oĂč le salaire minimum, plus Ă©levĂ©, couvre une proportion beaucoup plus importante de travailleurs ? Sont-elles plus adaptĂ©es quâun allĂšgement des cotisations patronales ? Faut-il utiliser ces deux types de mesure simultanĂ©ment ? Ces questions ont Ă©tĂ© examinĂ©es par Laroque et SalaniĂ© [2000] et [2001] dans un modĂšle statique. Dans ce contexte, un individu choisit de travailler si le salaire auquel il peut prĂ©tendre est supĂ©rieur Ă son salaire de rĂ©serve, et les entreprises dĂ©cident de lâembaucher si sa productivitĂ© est supĂ©rieure au coĂ»t de son travail. Le non-emploi peut donc ĂȘtre la consĂ©quence soit dâune productivitĂ© insuffisante par rapport au coĂ»t du travail situation qualifiĂ©e de chĂŽmage classique, soit dâun salaire de rĂ©serve supĂ©rieur Ă la productivitĂ© situation qualifiĂ©e de non-emploi volontaire. A priori, le chĂŽmage frictionnel est absent dâun tel cadre. Il est nĂ©anmoins ajoutĂ©, en tant que catĂ©gorie rĂ©siduelle, dans laquelle entrent tous les individus qui sont hors de lâemploi, mais qui ne sont ni dans le chĂŽmage classique ni dans le non-emploi volontaire. Les estimations dâun tel modĂšle statique, rĂ©alisĂ©es par Laroque et SalaniĂ© [2000] et [2001] pour lâĂ©conomie française, aboutissent Ă la conclusion selon laquelle les rĂ©ductions des cotisations patronales sur les bas salaires ont des effets sur lâemploi beaucoup plus importants que des mesures de crĂ©dit dâimpĂŽt. 4Lâobjet de cet article est de contribuer Ă enrichir ce type dâapproche en prenant explicitement en considĂ©ration la dimension dynamique des comportements sur le marchĂ© du travail et lâexistence de chĂŽmage frictionnel. Pour cela, nous avons recours Ă un modĂšle dâappariement cf. Pissarides [2000] qui reprĂ©sente les crĂ©ations, les destructions dâemplois, et lâexistence de coĂ»ts de transaction Ă lâorigine de chĂŽmage frictionnel. Plus prĂ©cisĂ©ment, nous considĂ©rons le segment du marchĂ© du travail oĂč les travailleurs sont rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum, qui est supposĂ© exogĂšne. En outre, lâeffort de recherche des chĂŽmeurs et les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail sont traitĂ©s comme des variables endogĂšnes, rĂ©agissant aux modifications de lâenvironnement Ă©conomique. Nous examinons alors les effets de deux types de mesures. 5Dâun cĂŽtĂ©, nous considĂ©rons des mesures dâincitation de lâoffre que nous qualifions dâ allĂšgements de taxes ». Ce vocable recouvre, dans notre esprit, lâensemble des dispositifs fiscaux ou dâallĂšgements de la part salariĂ©e des cotisations sociales qui contribuent Ă accroĂźtre le pouvoir dâachat des travailleurs les moins qualifiĂ©s pour un niveau donnĂ© de leur salaire brut. La prime pour lâemploi, la proposition dâallocation compensatrice de revenu, lâEITC amĂ©ricain ou le WFTC britannique sont des exemples de telles politiques. Dans notre cadre dâanalyse, ce type de mesure influence lâeffort de recherche dâemploi des chĂŽmeurs, les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail et, en retour, les comportements de demande de travail des entreprises dont les coĂ»ts de recrutement sont affectĂ©s par les comportements des chĂŽmeurs. 6Dâun autre cĂŽtĂ©, les mesures dâ incitation de la demande » passent par des allĂšgements des charges patronales sur les bas salaires et conduisent Ă une baisse du coĂ»t du travail peu qualifiĂ© qui favorise la demande de travail. Les entreprises accroissent leurs efforts de recrutement, ce qui intensifie le processus dâappariement, augmente le taux de sortie du chĂŽmage, diminue Ă terme le niveau du chĂŽmage et accroĂźt les taux de participation et dâemploi. 7La prise en compte du phĂ©nomĂšne de recherche dâemploi montre que le chĂŽmage frictionnel peut ĂȘtre significativement influencĂ© par les politiques fiscales. Ă ce titre, il apparaĂźt que lâallĂšgement de taxes payĂ©es par les employĂ©s possĂšde dâindĂ©niables vertus. Ce type de mesure semble beaucoup plus favorable, en termes de bien-ĂȘtre, pour les chĂŽmeurs, quâun allĂšgement des charges patronales. Ces derniĂšres sont nĂ©anmoins vraisemblablement beaucoup plus adaptĂ©es pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage, mais pas nĂ©cessairement pour augmenter le taux dâemploi. De ce point de vue, leur usage massif en France dans la dĂ©cennie 1990 se comprend trĂšs bien, dans la mesure oĂč le taux de chĂŽmage constituait lâobjectif majeur de la politique Ă©conomique. Cet objectif est cependant beaucoup trop Ă©troit, et une meilleure prise en compte du taux dâemploi et de mesures du bien-ĂȘtre des individus les plus dĂ©favorisĂ©s pourrait mettre en cause cette tendance lourde des politiques de lâemploi depuis une dĂ©cennie. Le recours au modĂšle dâappariement est essentiel Ă lâobtention de nos rĂ©sultats. Ce paradigme nous semble complĂ©ter utilement les modĂ©lisations qui ont principalement Ă©tĂ© utilisĂ©es jusquâici pour Ă©valuer ces politiques. Dâun cĂŽtĂ©, les modĂšles dâĂ©quilibre gĂ©nĂ©ral conçoivent traditionnellement lâoffre de travail comme le rĂ©sultat dâun arbitrage entre travail et loisir par des agents ayant un emploi. Or, une telle conception nĂ©glige les personnes qui sont involontairement privĂ©es dâemploi ainsi que les effets de leurs comportements sur la plus ou moins grande difficultĂ© avec laquelle les entreprises peuvent recruter de nouveaux travailleurs. Dâun autre cĂŽtĂ©, lâapproche en termes de recherche dâemploi ignore le comportement de demande de travail des firmes et ne permet donc pas dâapprĂ©hender de façon satisfaisante les incitations de la demande. Ă ce titre, le modĂšle dâappariement avec dĂ©cision de participation et effort de recherche endogĂšnes utilisĂ© dans cet article constitue un cadre synthĂ©tique particuliĂšrement adaptĂ© pour Ă©tudier les consĂ©quences des politiques fiscales portant sur les revenus des travailleurs Ă bas salaires. 8Lâarticle est organisĂ© de la maniĂšre suivante. Nous commençons par prĂ©senter un modĂšle microĂ©conomique de recherche dâemploi section 2 afin dâapprĂ©hender les consĂ©quences des politiques fiscales sur lâintensitĂ© de la recherche dâemploi et sur les dĂ©cisions de participation au marchĂ© du travail. Ce modĂšle est complĂ©tĂ© en y intĂ©grant la demande de travail des entreprises et le processus dâappariement entre les offres et les demandes dâemploi section 3. LES ENSEIGNEMENTS DES MODĂLES MICROĂCONOMIQUES DE RECHERCHE DâEMPLOI ET DE PARTICIPATION9Nous commençons par analyser lâimpact des allĂšgements fiscaux dans un modĂšle de recherche dâemploi, oĂč le taux dâarrivĂ©e des offres dĂ©pend de lâintensitĂ© dâeffort de recherche. La figure 1 reprĂ©sente la structure du modĂšle utilisĂ© dans cette section le modĂšle est prĂ©sentĂ© plus prĂ©cisĂ©ment en annexe. Les individus peuvent ĂȘtre inactifs, chĂŽmeurs ou employĂ©s. Ils ont de lâaversion pour le risque et effectuent des arbitrages en fonction des Ă©vĂ©nements prĂ©sents et futurs auxquels ils sont confrontĂ©s. En outre, nous supposons que le salaire brut perçu par les travailleurs est donnĂ©, indĂ©pendamment des charges sociales. Cette hypothĂšse rend bien compte de la situation des travailleurs qui peuvent obtenir un emploi rĂ©munĂ©rĂ© Ă un niveau proche du salaire minimum. Nous considĂ©rons en effet que seuls des emplois Ă mi-temps rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum peuvent ĂȘtre offerts dans notre Ă©conomie. Nous nĂ©gligeons ainsi les possibilitĂ©s de mobilitĂ© sociale ascendante. Une telle hypothĂšse simplificatrice peut se justifier par le fait que nous considĂ©rons le segment de la population le plus dĂ©favorisĂ© pour lequel de telles perspectives sont effectivement rĂ©alistes. Par ailleurs, Ă©tendre notre modĂšle en autorisant la possibilitĂ© de promotions alourdirait le modĂšle sans changer substantiellement les rĂ©sultats Parmentier [2000]. Figure 1. Les flux du modĂšle de recherche dâemploi Les flux du modĂšle de recherche dâemploi 10Nous ne prenons pas en compte la possibilitĂ© pour les agents dâemprunter sur les marchĂ©s financiers ou de sâauto-assurer contre le risque de chĂŽmage en se constituant une Ă©pargne de prĂ©caution. Encore une fois, de telles hypothĂšses peuvent ĂȘtre justifiĂ©es par le fait que nous nous intĂ©ressons principalement Ă un segment de la population particuliĂšrement dĂ©muni. La faiblesse du patrimoine de ces personnes, associĂ©e aux fortes contraintes de liquiditĂ© existant sur les marchĂ©s financiers, peut justifier ces hypothĂšses simplificatrices. 11Un inactif bĂ©nĂ©ficie dâun revenu hors marchĂ©, et lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de ce revenu dĂ©termine le taux de participation au marchĂ© du travail les individus restent inactifs sâils ont un niveau de bien-ĂȘtre plus Ă©levĂ© hors du marchĂ© du travail. La distribution des revenus hors marchĂ© est Ă©talonnĂ©e de maniĂšre Ă obtenir un taux de participation de 60 % et une Ă©lasticitĂ© du taux dâactivitĂ© par rapport au revenu salarial instantanĂ© pouvant varier entre 0 et 1 selon les variantes considĂ©rĂ©es Laroque et SalaniĂ© [2000]. 12Un chĂŽmeur choisit son intensitĂ© de recherche dâemploi, ce qui lui permet dâobtenir un flux dâoffres dâemplois, croissant avec lâintensitĂ© de la recherche. Toutefois, cette recherche entraĂźne des coĂ»ts qui sont de nature monĂ©taire frais de dĂ©placement, dâhabillement, de formation ou indirects fatigue, perte de loisir, etc.. Les fonctions de coĂ»t de recherche et dâarrivĂ©e des offres dâemplois ont Ă©tĂ© choisies de maniĂšre Ă reproduire une valeur vraisemblable de lâĂ©lasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement. La littĂ©rature empirique sur la question est trĂšs vaste Layard Nickell Jackman [1991] et Holmlund [1998]. Elle souligne la grande incertitude qui rĂšgne sur le sujet, puisque les Ă©valuations les plus crĂ©dibles de lâĂ©lasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement sont gĂ©nĂ©ralement comprises entre 0,2 et 1. Nous avons choisi de retenir une valeur de 1, prenant ainsi le parti de surestimer le rĂŽle du comportement des chĂŽmeurs dans la dĂ©termination du chĂŽmage. Dâautre part, nous supposons quâun employĂ© perçoit un salaire et peut perdre son emploi avec une probabilitĂ© exogĂšne; Ă©gale Ă 20 % par an. Cette probabilitĂ© peut paraĂźtre excessive par rapport au taux annuel de pertes brut dâemplois en France, qui est Ă©valuĂ© par lâOCDE autour de 0,14 OCDE [1994]. Toutefois, une partie non nĂ©gligeable des emplois proposĂ©s aux travailleurs pauvres » sont des contrats Ă durĂ©e dĂ©terminĂ©e ou des contrats prĂ©caires. Le recours Ă un taux de destruction des emplois surĂ©valuĂ© constitue donc un moyen de rendre compte de cet Ă©tat de fait. 13Dans ce cadre, un allĂšgement de taxes a pour effet de rendre les emplois plus attractifs, et dâaccroĂźtre lâeffort de recherche des chĂŽmeurs. Le taux de sortie du chĂŽmage augmente. Le taux dâactivitĂ© a aussi tendance Ă sâaccroĂźtre, car la recherche dâemploi devenant plus rentable, la situation des chĂŽmeurs sâamĂ©liore par rapport Ă celle des inactifs. La figure 2 prĂ©sente les rĂ©sultats quantitatifs en partant dâune situation de rĂ©fĂ©rence, sans allĂšgement de taxes, oĂč le taux de chĂŽmage est Ă©gal Ă 20 %. Nous considĂ©rons des emplois Ă temps partiel, rĂ©munĂ©rĂ©s au salaire minimum taux horaire 40,62 F, 20 heures hebdomadaires, 47 semaines par an, soit une rĂ©munĂ©ration annuelle de 38 182 F et Ă©valuons lâimpact dâune mesure visant Ă verser une portion du revenu minimum dâinsertion RMI, Ă©gal Ă 2 552 F par mois sur douze mois, soit un revenu qui varie entre 0 et 30 384 F par an aux employĂ©s. LâĂ©lasticitĂ© du taux de participation par rapport au revenu courant est posĂ©e Ă©gale Ă 0,4 pour cette calibration. Les rĂ©sultats montrent que la diminution du taux marginal dâimposition des revenus du travail lors de la reprise dâemploi se traduit par une diminution modĂ©rĂ©e du taux de chĂŽmage, de lâordre de 3 points, lorsque tout le RMI est perçu par les employĂ©s. Lâaugmentation du taux de participation tend Ă accentuer lâimpact bĂ©nĂ©fique de ce type de mesure sur lâemploi, puisquâun plus grand nombre dâindividus participent au marchĂ© du travail. Figure 2. Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle microĂ©conomique de recherche dâemploi Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle microĂ©conomique de recherche dâemploi 14Ces rĂ©sultats montrent que la diminution du taux marginal dâimposition associĂ© Ă la reprise dâemploi peut avoir des effets bĂ©nĂ©fiques en termes de chĂŽmage, de participation et de bien-ĂȘtre pour les chĂŽmeurs, mĂȘme en prĂ©sence dâun salaire minimum. Ă ce titre, notre approche montre que le chĂŽmage frictionnel peut ĂȘtre significativement influencĂ© par des mesures dâincitation au travail pour des valeurs vraisemblables des Ă©lasticitĂ©s de la durĂ©e du chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement et de lâoffre de travail par rapport au salaire. 15NĂ©anmoins, les modĂšles microĂ©conomiques de recherche dâemploi nâapportent quâun Ă©clairage trĂšs partiel sur lâimpact de telles mesures. En particulier, les interactions avec les dĂ©cisions de demande de travail sont reprĂ©sentĂ©es trĂšs sommairement, uniquement par le taux dâarrivĂ©e des offres dâemplois, supposĂ© varier avec lâintensitĂ© de recherche des chĂŽmeurs. De ce point de vue, les dĂ©terminants de la demande de travail sont absents de lâanalyse. Un examen plus approfondi des interactions entre lâoffre et la demande va nous permettre dâenrichir les prĂ©dictions du modĂšle de base de prospection dâemploi, mais aussi de comparer les consĂ©quences de rĂ©duction des charges sociales et fiscales pesant sur les employĂ©s et sur les employeurs. LES ENSEIGNEMENTS DES MODĂLES MACROĂCONOMIQUES DâAPPARIEMENT16Nous Ă©valuons Ă prĂ©sent les consĂ©quences des mesures envisagĂ©es dans le cadre dâun modĂšle dâappariement, inspirĂ© de Pissarides [2000], qui intĂšgre le modĂšle microĂ©conomique de prospection dâemploi dans un cadre macroĂ©conomique. Nous commençons par Ă©tudier, dans ce contexte, lâimpact dâun allĂšgement de taxes avant de le comparer avec celui dâune rĂ©duction des cotisations patronales. Un rĂ©examen de lâimpact des rĂ©ductions des cotisations sociales payĂ©es par les employĂ©s17La structure du modĂšle dâappariement est prĂ©sentĂ©e sur la figure 3. Les embauches sont dĂ©terminĂ©es par un processus dâappariement entre les offres dâemplois, Ă©manant des entreprises, et les demandes, Ă©mises par les chĂŽmeurs. Selon ce processus, le nombre dâembauches de chaque pĂ©riode croĂźt avec le nombre de demandes et dâoffres dâemplois. En outre, un accroissement de lâintensitĂ© de recherche dâemploi des chĂŽmeurs amĂ©liore lâefficacitĂ© du processus dâappariement. Sur ce point, il est important de prendre en considĂ©ration les interactions entre les efforts de recherche individuels au niveau macroĂ©conomique. En effet, le modĂšle microĂ©conomique de recherche dâemploi indique que lâintensification de la recherche dâun individu donnĂ© lui permet dâobtenir plus dâoffres dâemplois. Ce phĂ©nomĂšne peut sâopĂ©rer au dĂ©triment des autres chĂŽmeurs avec lesquels cet individu est en compĂ©tition. Par consĂ©quent, il est important de distinguer lâimpact individuel de lâeffort de recherche sur le processus dâappariement, de lâimpact moyen collectif, qui peut ĂȘtre plus faible, du fait des phĂ©nomĂšnes de concurrence entre chĂŽmeurs. Pour prendre en compte cette diffĂ©rence, le modĂšle a Ă©tĂ© calibrĂ© en utilisant une valeur vraisemblable de la dĂ©rivĂ©e du taux de chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement. Les Ă©valuations macroĂ©conomĂ©triques de cette dĂ©rivĂ©e laissent une fois de plus la place Ă une certaine incertitude. Elles concluent en gĂ©nĂ©ral quâune hausse de 1 point du ratio de remplacement augmente de 0,1 Ă 0,15 point le taux de chĂŽmage voir Scarpetta [1996] ou Holmlund [1998]. Nous avons Ă nouveau pris le parti de surestimer, dans la calibration de rĂ©fĂ©rence, le rĂŽle jouĂ© par le comportement des chĂŽmeurs en adoptant une valeur Ă©levĂ©e de cette dĂ©rivĂ©e, Ă savoir 0,15. 18Le nombre dâoffres dâemplois est une variable endogĂšne, dĂ©terminĂ©e par une condition de libre entrĂ©e sur le marchĂ© du travail. En dâautres termes, les entreprises crĂ©ent des emplois vacants jusquâau point oĂč la valeur marginale actualisĂ©e dâun emploi vacant devient nulle. Comme lâindique la figure 3, un emploi vacant peut ĂȘtre pourvu lorsquâune embauche a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e. Un emploi pourvu a un taux de destruction exogĂšne, identique Ă celui introduit dans le modĂšle Ă©lĂ©mentaire de prospection dâemploi. 19Dans ce contexte, le fonctionnement du modĂšle est assez simple. La condition de libre entrĂ©e dĂ©termine une demande de travail, dĂ©croissante avec le coĂ»t du travail. La demande de travail diminue donc avec le taux de cotisations patronales, mais elle ne dĂ©pend pas du taux de cotisation des employĂ©s, Ă salaire brut perçu par ces derniers inchangĂ©. La diminution des taxes payĂ©es par les salariĂ©s accroĂźt lâintensitĂ© de lâeffort de recherche de chaque chĂŽmeur et attire des individus sur le marchĂ© du travail. Les allĂšgements de taxes sont donc favorables Ă lâemploi la participation est plus importante, les chĂŽmeurs cherchent plus intensĂ©ment un emploi, ce qui tend Ă diminuer la durĂ©e moyenne de vacance des emplois et, par consĂ©quent, le coĂ»t du travail. Figure 3. La structure du modĂšle dâappariement La structure du modĂšle dâappariement 20Le modĂšle est Ă©talonnĂ© afin de reproduire les faits stylisĂ©s du segment du marchĂ© du travail que nous considĂ©rons ici les dĂ©tails sont donnĂ©s en annexe. La figure 4 prĂ©sente les rĂ©sultats obtenus pour le mĂȘme type de variante que celui Ă©tudiĂ© dans la section prĂ©cĂ©dente. On peut constater que les allĂšgements de taxes ont un impact plus faible sur la durĂ©e du chĂŽmage et le taux de chĂŽmage au niveau macroĂ©conomique quâau niveau microĂ©conomique. Cela provient du fait que la recherche dâemploi est moins efficace au niveau agrĂ©gĂ© quâau niveau individuel car une augmentation individuelle de lâeffort de recherche ne permet pas seulement dâintensifier le processus dâappariement au niveau macroĂ©conomique, mais permet Ă©galement Ă chaque chĂŽmeur de mieux se distinguer des autres chercheurs dâemplois. LâĂ©talonnage du modĂšle indique en effet, sur la base des estimations micro et macroĂ©conomiques de lâimpact du ratio de remplacement sur la durĂ©e du chĂŽmage, que ce phĂ©nomĂšne de dĂ©perdition de lâeffort de recherche joue un rĂŽle qui semble toutefois modĂ©rĂ©. Figure 4. Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi Impact des allĂšgements de taxes dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi 21En dĂ©finitive, inciter lâoffre de travail possĂšde des vertus favorables Ă lâemploi, mĂȘme en prĂ©sence dâun salaire minimum. Elle contribue Ă inciter les chĂŽmeurs Ă accroĂźtre leur intensitĂ© de recherche dâemploi et augmente la participation au marchĂ© du travail. AllĂšgement de taxes ou allĂšgements de charges patronales sur les bas salaires ? 22Le modĂšle dâappariement avec effort de recherche endogĂšne sâavĂšre particuliĂšrement utile pour comparer les consĂ©quences dâabaissement des cotisations portant sur les employeurs et les employĂ©s. Le bloc demande de travail, rĂ©sultant de la libre entrĂ©e sur le marchĂ©, est Ă©talonnĂ© de maniĂšre Ă obtenir une Ă©lasticitĂ© rĂ©aliste de la demande de travail par rapport Ă son coĂ»t. Les estimations habituelles de cette Ă©lasticitĂ© sur donnĂ©es microĂ©conomĂ©triques oscillent entre â 0,3 et â 0,8 Hamermesh [1993]. Nous avons alors pris le parti de prendre une Ă©valuation de cette Ă©lasticitĂ© de ? 0,8, correspondant Ă une valeur qui peut sembler a priori plutĂŽt Ă©levĂ©e. Toutefois, trois arguments viennent conforter ce choix. Tout dâabord, nous nous intĂ©ressons principalement aux effets de long terme des politiques en comparant des Ă©tats stationnaires. De ce point de vue, les Ă©lasticitĂ©s de long terme de la demande de travail sont probablement plus Ă©levĂ©es que les Ă©lasticitĂ©s qui sont gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©es dans les travaux appliquĂ©s. DeuxiĂšmement, le segment de la population qui nous intĂ©resse est particuliĂšrement peu qualifiĂ©. Or, les Ă©tudes empiriques montrent que la demande de travail peu qualifiĂ©e serait plus Ă©lastique que la demande de travail qualifiĂ© car les emplois dâexĂ©cutants seraient plus substituables au capital physique que les emplois dâencadrement Dormont et Pauchet [1997]. Enfin, les problĂšmes de mesure sur le coĂ»t du travail ont vraisemblablement biaisĂ© Ă la baisse les estimations de lâĂ©lasticitĂ© coĂ»t de la demande de travail ainsi que le souligne Hamermesh [1993]. 23Les rĂ©sultats, prĂ©sentĂ©s dans la figure 5, montrent que les deux mesures ont des effets de mĂȘme signe, mais dâampleurs diffĂ©rentes sur le chĂŽmage, le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs et lâemploi. On peut constater que les abaissements des charges patronales sont beaucoup plus efficaces pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage et la durĂ©e du chĂŽmage que les rĂ©ductions des cotisations pesant sur les employĂ©s. En revanche, il apparaĂźt que les allĂšgements de taxes permettent dâaccroĂźtre beaucoup plus considĂ©rablement le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs mesurĂ© par leur Ă©quivalent certain, qui bĂ©nĂ©ficient directement des abaissements de charges lorsquâils sont embauchĂ©s. En dĂ©finitive, les deux types de mesure ont des effets dâordre de grandeur comparable sur le taux dâemploi le taux de chĂŽmage diminue davantage avec les rĂ©ductions de charges patronales, mais le taux de participation sâaccroĂźt davantage avec les allĂšgements de taxes. Avec les formes fonctionnelles choisies pour Ă©talonner le modĂšle, il apparaĂźt que lâemploi augmente davantage avec la rĂ©duction des cotisations employeurs pour des faibles niveaux dâabaissement de charge, mais que cet avantage relatif disparaĂźt pour des abaissements de charge suffisamment importants. 24La comparaison effectuĂ©e dans la figure 5 apporte des enseignements qualitatifs clairs les rĂ©ductions des cotisations employeurs sont plus efficaces pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage et sa durĂ©e, mais moins efficaces pour accroĂźtre le bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs. Toutefois, la comparaison de lâimpact sur lâemploi de ces deux types de mesure reste une question ouverte. 25Comme dans tout exercice de calibration, les rĂ©sultats peuvent sâavĂ©rer trĂšs fragiles, car trĂšs sensibles aux valeurs sĂ©lectionnĂ©es des paramĂštres. De ce point de vue, il existe une incertitude relativement importante sur lâĂ©lasticitĂ© de la demande de travail par rapport au coĂ»t du travail, et surtout du taux de participation par rapport au salaire, qui sont respectivement Ă©gales Ă â 0,8 et 0,4 dans le cadre de rĂ©fĂ©rence prĂ©sentĂ© dans la figure 5. Il est donc important de vĂ©rifier que les rĂ©sultats qualitatifs obtenus dans ce cadre sont toujours valables pour des valeurs diffĂ©rentes de ces deux Ă©lasticitĂ©s. La figure 6 prĂ©sente des rĂ©sultats obtenus en supposant une faible Ă©lasticitĂ© de la demande de travail â 0,3 et une forte Ă©lasticitĂ© de la participation Ă©gale Ă 1. La figure 7 prĂ©sente les rĂ©sultats dĂ©rivĂ©s dans une situation opposĂ©e, avec une forte Ă©lasticitĂ© de la demande de travail â 1 et une faible Ă©lasticitĂ© du taux de participation 0,1. Ces deux derniĂšres figures suggĂšrent que les enseignements qualitatifs que nous tirons de nos comparaisons sâappliquent pour un large ensemble de valeurs vraisemblables des paramĂštres du modĂšle. En particulier, le fait que nos calibrations surestimeraient plutĂŽt le rĂŽle de la recherche dâemploi dans les dĂ©terminants du chĂŽmage nous conduit Ă penser que la plus grande efficacitĂ© de la rĂ©duction des cotisations sociales patronales sur les bas salaires en termes de baisse du taux de chĂŽmage constitue un rĂ©sultat robuste. De mĂȘme, le fait que pour des valeurs trĂšs diffĂ©rentes des Ă©lasticitĂ©s des taux de participation et de la demande de travail, on trouve toujours que les allĂšgements de taxes sont plus efficaces, en termes de bien-ĂȘtre des chĂŽmeurs, et en termes de hausse des taux de participation, nous conduit Ă©galement Ă considĂ©rer ces rĂ©sultats comme robustes. Seule la comparaison des effets sur lâemploi resterait incertaine. Figure 5. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi 26Lâexercice menĂ© ici suggĂšre quâil est prĂ©fĂ©rable de faire systĂ©matiquement appel Ă lâabaissement des cotisations patronales lorsque lâĂ©lasticitĂ© de la demande de travail est faible, et lâĂ©lasticitĂ© de la participation Ă©levĂ©e. Une telle mesure, toujours plus favorable aux chĂŽmeurs, permet, dans ce cas, dâaccroĂźtre lâemploi de maniĂšre plus consĂ©quente que des baisses de charges patronales. En revanche, dans les autres situations, oĂč les Ă©lasticitĂ©s ne prennent pas ces valeurs extrĂȘmes, il est beaucoup plus difficile de comparer les consĂ©quences des deux types de mesure en termes dâemploi. Figure 6. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ©s et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi 27Pour illustrer plus clairement ce point, nous avons simulĂ© les effets dâun mĂȘme montant dâallĂšgement de charges selon que cet allĂšgement bĂ©nĂ©ficie, pour un salaire brut donnĂ©, aux travailleurs ou Ă leurs employeurs. Les figures 8 Ă 10 prĂ©sentent lâimpact dâun allĂšgement des charges pesant sur les salaires, dâun montant Ă©quivalent Ă un cinquiĂšme du RMI, en reportant en abscisse la part, exprimĂ©e en pourcentage, de lâallĂšgement dont bĂ©nĂ©ficient les salariĂ©s. Au point dâorigine, ce sont les employeurs qui bĂ©nĂ©ficient entiĂšrement de lâallĂšgement, alors quâau point terminal ce sont les salariĂ©s. Il apparaĂźt quâil est prĂ©fĂ©rable dâutiliser conjointement les deux instruments, pour optimiser lâemploi et le coĂ»t budgĂ©taire ex post tenant compte des Ă©conomies rĂ©alisĂ©es en versement de RMI dans le cadre de rĂ©fĂ©rence oĂč les Ă©lasticitĂ©s prennent des valeurs intermĂ©diaires voir fig. 8. NĂ©anmoins, les deux autres cas envisagĂ©s aboutissent Ă des rĂ©sultats opposĂ©s. LâallĂšgement des cotisations et taxes payĂ©s par les employĂ©s est prĂ©fĂ©rable de tout point de vue sur la figure 9 lorsque lâĂ©lasticitĂ© de la demande de travail est faible et lâĂ©lasticitĂ© du taux de participation est importante. En revanche, les allĂšgements fiscaux sâavĂšrent prĂ©fĂ©rables pour les chĂŽmeurs, mais moins efficaces pour lâemploi, sur la figure 10, lorsque lâĂ©lasticitĂ© de la demande de travail est importante et lâĂ©lasticitĂ© du taux de participation est Ă©levĂ©e. Figure 7. Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ© et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi Impact de rĂ©ductions des cotisations employeurs traits en pointillĂ© et de taxes traits pleins dans le modĂšle dâappariement avec effort de recherche dâemploi CONCLUSION28Notre contribution montre que lâenrichissement des modĂšles statiques dâoffre et de demande de travail par la prise en considĂ©ration de la recherche dâemploi enrichit lâanalyse des consĂ©quences des taxes sur les performances du marchĂ© du travail. En particulier, la prise en compte des rĂ©actions de la recherche dâemploi et des phĂ©nomĂšnes dâappariement suggĂšre que lâallĂšgement de taxes payĂ©es par les employĂ©s possĂšde dâindĂ©niables vertus. Ce type de mesure semble beaucoup plus favorable, en termes de bien-ĂȘtre, pour les chĂŽmeurs, quâun allĂšgement des charges patronales. Ces derniĂšres sont nĂ©anmoins vraisemblablement beaucoup plus adaptĂ©es pour rĂ©duire le taux de chĂŽmage, mais pas nĂ©cessairement pour augmenter le taux dâemploi. Ă ce titre, leur usage massif en France dans la dĂ©cennie 1990 se comprend trĂšs bien, dans la mesure oĂč la rĂ©duction du taux de chĂŽmage constituait lâobjectif majeur de la politique Ă©conomique. Cet objectif est cependant beaucoup trop Ă©troit, et une meilleure prise en compte du taux dâemploi, et de mesures du bien-ĂȘtre des individus les plus dĂ©favorisĂ©s pourrait mettre en cause cette tendance lourde des politiques de lâemploi depuis une dĂ©cennie. Figure 8. Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI 29Il nous semble toutefois indispensable de souligner le caractĂšre prĂ©liminaire de cette Ă©tude. Parmi les nombreuses simplifications adoptĂ©es pour les Ă©valuations, plusieurs critiques nous semblent plus particuliĂšrement devoir ĂȘtre soulignĂ©es. La premiĂšre concerne la durĂ©e du travail que nous avons supposĂ©e exogĂšne. Or, de nombreux observateurs craignent que la mise en Ćuvre de mesures telles que la prime pour lâemploi ou lâACR favorise le dĂ©veloppement dâemplois Ă temps partiel en les rendant plus acceptables pour les salariĂ©s Jalmain [1999]. Des allĂšgements de taxes qui seraient trop ciblĂ©s sur les emplois faiblement rĂ©munĂ©rĂ©s pourrait alors contribuer Ă renforcer la prĂ©caritĂ© des emplois occupĂ©s par les travailleurs pauvres ». Il nous semble donc indispensable de reprendre nos Ă©valuations dans un cadre qui intĂ©grerait cette dimension en prenant en compte lâexistence simultanĂ©e dâemplois Ă temps plein et dâemplois Ă temps partiel. 30La deuxiĂšme faiblesse concerne lâabsence dâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des emplois, ce qui est critiquable Ă deux titres. Dâune part, les travailleurs pauvres » se voient trĂšs souvent offrir des emplois prĂ©caires. Or, ces emplois leur permettent parfois dâacquĂ©rir les compĂ©tences nĂ©cessaires pour obtenir un emploi mieux rĂ©munĂ©rĂ© et mieux protĂ©gĂ©. Il faut alors Ă©valuer les consĂ©quences des politiques envisagĂ©es sur ces transitions pour obtenir des Ă©valuations plus fiables. Dâautre part, les mesures considĂ©rĂ©es ont probablement des consĂ©quences sur les autres travailleurs. La nĂ©cessitĂ© de financer ces rĂ©formes ou la possibilitĂ© pour un chĂŽmeur qualifiĂ© de bĂ©nĂ©ficier dâune incitation Ă lâemploi devrait alors permettre dâenrichir notre analyse. Figure 9. Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI 31Enfin, les aspects de dynamiques transitoires nâont pas Ă©tĂ© explorĂ©s. Les effets que nous avons Ă©noncĂ©s ne consistent quâen des comparaisons dâĂ©tat stationnaires. Or, des dĂ©lais assez longs sont sans doute nĂ©cessaires pour voir lâĂ©conomie rejoindre les Ă©tats stationnaires dĂ©crits. En particulier, notre intuition suggĂšre que dans un contexte oĂč Ă lâĂ©tat stationnaire câest-Ă -dire Ă long terme, les allĂšgements fiscaux et les rĂ©ductions des cotisations patronales sur les bas salaires ont des consĂ©quences analogues sur les taux dâemplois, les effets Ă court terme seraient trĂšs diffĂ©rents. En effet, Ă court terme, seuls les taux de participation et le taux de sortie du chĂŽmage sont des variables libres qui peuvent rĂ©agirent instantanĂ©ment aux politiques introduites. En revanche, lâintensification des flux de sortie du chĂŽmage prend du temps pour faire baisser le taux de chĂŽmage et augmenter les taux dâemploi. Ainsi, Ă court terme, les allĂšgements fiscaux ramĂšneraient de nombreux inactifs vers le chĂŽmage et feraient augmenter le taux de chĂŽmage dans des proportions plus importantes que les allĂšgements de charges patronales sur les bas salaires. On retrouverait alors le message dĂ©livrĂ© par le modĂšle statique dâoffre et de demande de travail en prĂ©sence de salaire minimum. Les allĂšgements fiscaux pourraient accroĂźtre temporairement le chĂŽmage, en augmentant le taux de participation. De ce point de vue, les allĂšgements fiscaux prĂ©sente un inconvĂ©nient qui nâapparaĂźt pas dans une analyse comparant des Ă©tats stationnaires. Figure 10. Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI Impact de la part de lâallĂšgement des cotisations sociales bĂ©nĂ©ficiant aux employĂ©s, pour un allĂšgement total Ă©gal Ă 20 % du RMI ANNEXES 32Lâobjet de cette annexe est dâexposer le modĂšle utilisĂ© dans cet article, ainsi que sa calibration. Le programme de simulation numĂ©rique Ă©crit avec le logiciel MathĂ©matica est disponible sur internet Ă lâadresse http /// www. u-paris2. fr/ ermes/ membres/ lehman/ hehman. htm Le modĂšle microĂ©conomique 33La taille de la population en Ăąge de travailler est constante, et sa mesure est normalisĂ©e Ă 1. On note ei lâeffort de recherche du chĂŽmeur i. Le taux de sortie du chĂŽmage du chĂŽmeur est alors ei ? ? oĂč ? est un paramĂštre exogĂšne dans ce premier modĂšle et qui sera dĂ©terminĂ© par la suite. Un agent ayant un revenu x et cherchant un emploi avec une intensitĂ© e est supposĂ© bĂ©nĂ©ficier dâun flux dâutilitĂ© v x ? d e . On adopte les spĂ©cifications suivantes On a donc v ? . > 0, v ? . ? 0, et d ? . > 0 et d ? . > 0. On note b lâallĂšgement des taxes payĂ©es par les salariĂ©s, w le salaire minimum brut des salariĂ©s SMIC , z le revenu des chĂŽmeurs, q le taux de destruction des emplois. W et Wu, les espĂ©rances dâutilitĂ© intertemporelle respectivement dâun employĂ© et dâun chĂŽmeur, sont alors dĂ©finis par les Ă©quations La condition du premier ordre du programme du chĂŽmeur impose 0 = ? W ? Wu ? d ? ei . La condition du second ordre sâĂ©crit ? d ? ei < 0. Elle est vĂ©rifiĂ©e dĂšs que la fonction de dĂ©sutilitĂ© de lâeffort est strictement convexe. Les Ă©quations 2 et 3 impliquent Lâeffort optimal de recherche est donc implicitement dĂ©fini par Le taux de sortie du chĂŽmage est donc simplement donnĂ© par la valeur e * dâĂ©quilibre donnĂ©e par 4, soit e * ? ?. On en dĂ©duit aisĂ©ment le taux de chĂŽmage dâĂ©quilibre stationnaire, donnĂ© par lâĂ©quation dâĂ©quilibre des flux, qui implique Pour mener la statique comparative de ce premier modĂšle, il suffit de diffĂ©rencier lâĂ©quation 4. Le thĂ©orĂšme des fonctions implicites implique alors que pour nâimporte quelle variable x, de */ dx = ? S?x /S?e. Tout dâabord, nous avons Nous en dĂ©duisons par consĂ©quent que pour nâimporte quelle variable x, de */ dx est du signe de S?x. On a alors Lâeffort de recherche augmente et donc le chĂŽmage diminue avec lâallĂšgement de taxes et le SMIC. Lâeffort de recherche diminue avec le montant des allocations chĂŽmage et il augmente avec le paramĂštre ? dâefficacitĂ© du processus de recherche. 34Pour Ă©talonner ce premier modĂšle, nous dĂ©sirons que, dans la situation de rĂ©fĂ©rence oĂč il nây a pas dâallĂšgement de taxes, lâĂ©lasticitĂ© de la durĂ©e du chĂŽmage au montant des allocations corresponde Ă celle estimĂ©e sur des donnĂ©es microĂ©conomĂ©triques. Nous notons ? cette Ă©lasticitĂ©. La durĂ©e moyenne du chĂŽmage est Ă©gale Ă 1/ e ? ? . Aussi, ? correspond Ă©galement Ă lâopposĂ©e de lâĂ©lasticitĂ© de e par rapport Ă z. Nous obtenons finalement Pour Ă©valuer les effets de lâintroduction dâun allĂšgement de taxes, nous avons fixĂ© les paramĂštres suivants, en considĂ©rant une durĂ©e hebdomadaire du travail Ă 20 heures sur 47 semaines annuelles Nous avons alors voulu reproduire une situation de rĂ©fĂ©rence avec un taux de chĂŽmage Ă©gal Ă 20 % et une Ă©lasticitĂ© ? = 1, ce qui nous a conduit Ă fixer La prise en compte de la participation sâeffectue en supposant que les individus peuvent obtenir un revenu hors marchĂ© du travail. On suppose que les revenus que les individus peuvent obtenir en dehors du marchĂ© du travail sont distribuĂ©s uniformĂ©ment sur lâintervalle { V?, V+ }. Le taux de participation est donc Ă©gal Ă Vu ? V? / V+ ? V? . En outre, lâĂ©lasticitĂ© de la participation par rapport au gain salarial instantanĂ© est Ă©gale Ă d Vu / dw ? w / V+ ? V? . En fixant le taux de participation Ă 60 % et lâĂ©lasticitĂ© de la participation Ă 0,4 dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence, on en dĂ©duit lâintervalle { V?, V+ }. 35On Ă©value alors les effets de lâintroduction de lâallĂšgement de taxes en partant dâune valeur initiale de b = 0 Ă une valeur terminale de b = z. Le modĂšle macroĂ©conomique 36Le modĂšle dâappariement proposĂ© par Pissarides [2000] permet de modĂ©liser Ă la fois le comportement de demande de travail des entreprises et les externalitĂ©s qui existent dans les processus de recherche. Soit e ? lâeffort moyen fourni par les chĂŽmeurs. On suppose que le flux dâemplois créés est une fonction du nombre V dâemplois vacants postĂ©s par les firmes, du nombre de chĂŽmeurs Ă la recherche dâun emploi et de leur effort de recherche moyen e ?. Cette liaison est dĂ©crite par la fonction dâappariement Cette fonction dâappariement vĂ©rifie les propriĂ©tĂ©s habituelles de rendements constants, de croissance et de concavitĂ© en U et en V. En rĂ©alitĂ©, ce nâest pas le nombre de chĂŽmeurs U per se qui dĂ©termine les flux dâembauches, mais le nombre de chĂŽmeurs efficaces, Ă savoir e ? ? ? U. Ă partir de lâĂ©quation 10, on peut dĂ©terminer le taux dâembauche sur un emploi vacant M/V. Celui-ci vĂ©rifie oĂč ? est un indicateur de tension sur le marchĂ© du travail. On peut Ă©galement dĂ©terminer le taux de sortie du chĂŽmage dâun individu effectuant lâeffort ei. Ce taux vaut ei e M =i e ? ? V M. Le rendement privĂ© de lâeffort de recherche rĂ©side en partie e U e e ? ? ? U V dans la capacitĂ© Ă se distinguer des autres chercheurs dâemploi. Toutefois, lâefficacitĂ© du processus de rencontre est Ă©galement affectĂ©e au niveau agrĂ©gĂ©. On peut alors endogĂ©nĂ©iser le paramĂštre ? dâefficacitĂ© du processus de recherche dâemploi. On obtient Ainsi, lorsque ? = 0, lâintensitĂ© de recherche nâaffecte pas les flux agrĂ©gĂ©s de sortie du chĂŽmage e ?. Au contraire, lorsque ? = 1, lâintensitĂ© de recherche est aussi efficace au niveau microĂ©conomique quâau niveau macroĂ©conomique. Le paramĂštre ? permet donc dâintĂ©grer cette idĂ©e dâexternalitĂ© des processus de recherche qui font que la recherche dâemploi peut ĂȘtre plus rentable au niveau microĂ©conomique quâau niveau macroĂ©conomique, une partie de lâeffort de recherche ne permettant pas dâamĂ©liorer directement le processus dâappariement mais permettant simplement Ă chaque chĂŽmeur de mieux se distinguer des autres chercheurs dâemplois. 37Afin de modĂ©liser le comportement des entreprises, on note y la productivitĂ© dâun emploi occupĂ©, c le coĂ»t de postage dâun emploi vacant, ?, le taux de charges patronales au niveau du SMIC, J la valeur dâun emploi occupĂ© et Jv la valeur dâun emploi vacant. On obtient On suppose que les firmes sont libres de poster des emplois vacants. La condition de libre entrĂ©e Jv = 0 permet alors de dĂ©crire la demande de travail de lâĂ©conomie On obtient une relation dĂ©croissante entre le coĂ»t du travail 1 + ? w et lâindicateur de tension sur le marchĂ© du travail ?. Cette condition exprime lâĂ©galitĂ© entre lâespĂ©rance de coĂ»t dâun emploi vacant et lâespĂ©rance de profit dâun emploi pourvu. Lorsque la productivitĂ© diminue ou que le coĂ»t du travail augmente, la valeur des emplois pourvus diminue, ce qui incite les entreprises Ă poster moins dâemplois vacants. 38Ă partir de la valeur de ? dĂ©finie par 14, lâĂ©quilibre est obtenu en remarquant que, les agents Ă©tant ex ante homogĂšnes, lâĂ©quation 4 implique que tous les chĂŽmeurs prennent la mĂȘme dĂ©cision en matiĂšre dâintensitĂ© de recherche. Aussi, ei = e ? = e. LâĂ©lasticitĂ© de la demande de travail L par rapport au coĂ»t du travail se calcule selon Compte tenu de la valeur du paramĂštre de tension ? dĂ©terminĂ©e par lâĂ©quation 14 de demande de travail, et de valeur endogĂšne de ? dĂ©terminĂ©e par lâĂ©quation 11, lâĂ©quation 4 dĂ©terminant implicitement lâeffort de recherche au niveau macroĂ©conomique peut se réécrire Les effets de lâallĂšgement de taxes au niveau macroĂ©conomique sont alors obtenus en diffĂ©rentiant lâĂ©quation 15. On obtient Les valeurs dâĂ©quilibre de la tension du marchĂ© du travail ? et de lâintensitĂ© de recherche e sont dĂ©finies par les deux Ă©quations 14 et 15. On peut distinguer deux cas particuliers ? = 1. ? ne dĂ©pend que de ?, dĂ©terminĂ© par le programme de la firme, e ? = 0 et ? lâallĂšgement de taxes a le mĂȘme impact au niveau microĂ©conomique et macroĂ©conomique. 39? = 0, le taux de sortie du chĂŽmage e ? ? = ? m ? ne dĂ©pend que du comportement des entreprises qui nâest pas affectĂ© par la recherche dâemploi. LâallĂšgement de taxes nâa alors pour seuls effets que de diminuer lâutilitĂ© des chĂŽmeurs et dâaugmenter celle des travailleurs. 40Pour Ă©talonner le modĂšle, et dĂ©finir les valeurs dâĂ©quilibre de ces deux variables, il reste Ă dĂ©terminer les valeurs des paramĂštres y, m0, ?, ?, c, ?. Nous fixons Ă 0,5 la valeur de lâĂ©lasticitĂ© ? de la fonction dâappariement par rapport au taux de chĂŽmage Mortensen et Pissarides [1999] ou Petrolonguo et Pissarides [2001]. 41Pour dĂ©finir les valeurs de m0, ?, nous utilisons la dĂ©rivĂ©e macroĂ©conomique, notĂ©e ?M, du taux de chĂŽmage par rapport au ratio de remplacement des allocations chĂŽmage qui a pour expression Notons alors avec un indice 0 les valeurs des variables dans le scĂ©nario de rĂ©fĂ©rence sans allĂšgement de taxes ni allĂšgement de charge, avec un taux de chĂŽmage de 20 %. Le modĂšle est alors Ă©talonnĂ© en fixant les valeurs suivantes Il sâagit dâun systĂšme de trois Ă©quations Ă trois inconnues m0, ?0 et ? e0 rĂ©sulte de la calibration du modĂšle microĂ©conomique, et vaut 0,012. 42Pour Ă©talonner les valeurs de y, ? et c, nous utilisons lâĂ©quation de partage de la valeur ajoutĂ©e, la demande de travail dans lâĂ©tat de rĂ©fĂ©rence, et lâexpression de la dĂ©rivĂ©e de la demande de travail par rapport au coĂ»t du travail au niveau macroĂ©conomique, soit câest un systĂšme de trois Ă©quations Ă trois inconnues en y, ? et c. 43Les graphiques 8 Ă 10 sont obtenus en supposant que le coĂ»t de financement du RMI est de 25 milliards de francs. On considĂšre un allĂšgement de charge de 20 % du montant du RMI. En notant b le montant de lâallĂšgement, L le volume de lâemploi et L0 le volume de lâemploi en lâabsence dâallĂšgement, le coĂ»t de la mesure dâallĂšgement des charges est Ă©gal Ă b L ? z L ? L0 .
. 216 435 417 483 340 236 181 445
l offre et la demande de travail