Lesconditions pour bĂ©nĂ©ficier de l’UnitĂ© de Visite Familiale. L’UnitĂ© de Visite Familiale de l’EPSNF est destinĂ©e : Aux patients dĂ©tenus hommes et femmes. Aux personnes dĂ©tenues classĂ©es au service gĂ©nĂ©ral ne pouvant bĂ©nĂ©ficier d’une permission de sortie ou d’un amĂ©nagement de peine garantissant le maintien des liens Exemples de lettres types en relation avec la maladie et la santĂ© vous dĂ©sirez informer votre employeur de votre maladie ou lui dĂ©clarer un accident du travail modele lettre maladie. Vous contestez le montant des indemnitĂ©s journaliĂšres rĂ©glĂ©es Ă  ce titre. Vous souhaitez consulter le mĂ©decin du travail. Vous voulez dĂ©clarer votre maladie professionnelle auprĂšs de la SĂ©curitĂ© sociale. Vous avez dĂ©cidĂ© de former un recours contre une dĂ©cision d’inaptitude. Vous contestez votre licenciement pour inaptitude au travail. Soyez sans crainte, nos juristes et avocats ont rĂ©digĂ© pour vous des modĂšles de lettres. Nos lettres-types s’adaptent parfaitement au cas que vous rencontrez et vous apporteront l’aide nĂ©cessaire. Lettre Maladie Justification d'absence au travail pour maladie Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. Vous en informez votre employeur avec une lettre de justification d'absence pour maladie. Lettre de demande de maintien de salaire en cas d’arrĂȘt de travail pour maladie ou accident du travail ou accident de trajet Vous ĂȘtes en arrĂȘt de travail pour maladie, accident de trajet, accident du travail ou maladie professionnelle et votre employeur n'a pas maintenu votre salaire. Lettre informant votre employeur de la prolongation de votre maladie Vous ĂȘtes malade et votre arrĂȘt initial fait l'objet d'une prolongation. Vous en informez votre employeur. Lettre informant l’employeur de l’arrĂȘt maladie et transmettant l’avis de l’arrĂȘt de travail Vous ĂȘtes malade et devez transmettre Ă  votre employeur ainsi qu'Ă  la Caisse Primaire d'Assurance Maladie CPAM un avis darrĂȘt de travail. Lettre pour informer votre employeur de la prolongation de votre maladie Vous ĂȘtes malade. Vous avez dĂ©jĂ  prĂ©venu votre employeur de votre maladie mais vous le prĂ©venez Ă©galement de la prolongation de votre maladie. Lettre dĂ©clarant Ă  votre employeur votre accident de trajet. Vous ĂȘtes victime d’un accident sur le trajet qui vous mĂšne de votre domicile Ă  votre lieu de travail, vous ĂȘtes alors en arrĂȘt de travail. Vous le dĂ©clarez Ă  votre employeur. Lettre demandant la prise en charge par la sĂ©curitĂ© sociale dans le cadre d'un Pacs et sans emploi Vous ĂȘtes sans emploi et avez conclu un PACS avec votre partenaire vous souhaitez Ă  prĂ©sent ĂȘtre prise en charge par sa caisse de SĂ©curitĂ© Sociale. Lettre demandant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale le versement d'indemnitĂ©s journaliĂšres pour arrĂȘt de travail Quelle malchance ! À peine sorti d'un rhume, votre enfant est terrassĂ© par une “ gastro ”. Cette fois, vous ĂȘtes obligĂ©e de vous reconvertir en garde-malade et de vous faire arrĂȘter. Afin de ... Lettre demandant le changement d'adresse inscrite sur votre carte de sĂ©curitĂ© sociale Comme chaque annĂ©e, la SĂ©curitĂ© sociale vous a adressĂ© votre carte d'assurĂ© social qui vous indique la durĂ©e d'ouverture de vos droits. En cas de dĂ©mĂ©nagement, vous devez informer votre caisse de ... Lettre demandant la revalorisation de vos indemnitĂ©s journaliĂšres durant votre arrĂȘt de travail Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. En cours d'absence, vous avez appris que les salaires ont Ă©tĂ© augmentĂ©s dans votre entreprise. Vous le faites savoir Ă  ... Lettre de contestation contre le montant des indemnitĂ©s journaliĂšres versĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. AprĂšs rĂ©ception du dĂ©compte de paiement de vos indemnitĂ©s journaliĂšres envoyĂ© par votre CPAM, vous constatez que le calcul ... Lettre demandant une expertise mĂ©dicale suite au refus de la sĂ©curitĂ© sociale de vous indemniser Vous ĂȘtes malade ou accidentĂ© et votre arrĂȘt de travail doit ĂȘtre prolongĂ©. ConvoquĂ© au contrĂŽle mĂ©dical de votre caisse de SĂ©curitĂ© sociale, celui-ci estime que vous ĂȘtes guĂ©ri et que vous ne ... Lettre demandant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale de saisir la commission de recours amiable Votre caisse de SĂ©curitĂ© sociale ne veut plus vous payer vos indemnitĂ©s journaliĂšres car vous Ă©tiez absent lors d'un contrĂŽle, ou votre caisse d'allocations familiales vous refuse le droit Ă  une ... ModĂšle de Lettre Maladie & SantĂ© au Travail ModĂšle de lettre notifiant l'impossibilitĂ© d'un reclassement Ă  un salariĂ© non licenciĂ© Votre salariĂ© a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© inapte par le mĂ©decin du travail. MalgrĂ© de sĂ©rieuses recherches, et aprĂšs consultation du comitĂ© social et Ă©conomique CSE vous ne parvenez pas Ă  lui proposer un ... Lettre de demande de temps partiel thĂ©rapeutique fonction publique Fonctionnaire titulaire dans la fonction publique, vous Ă©tiez en congĂ© pour maladie ordinaire, en congĂ© de longue maladie, en congĂ© de longue durĂ©e ou en congĂ© pour invaliditĂ© temporaire ou ... Demande de prolongation de temps partiel thĂ©rapeutique La pĂ©riode de temps partiel thĂ©rapeutique est arrivĂ©e Ă  son terme et votre mĂ©decin traitant considĂšre que votre Ă©tat de santĂ© ne vous permet pas de reprendre votre travail Ă  temps complet. Il ... Lettre de saisine de la commission mĂ©dicale de recours amiable de la sĂ©curitĂ© sociale Votre caisse d'assurance maladie vous a notifiĂ© une dĂ©cision que vous souhaitez contester. Vous souhaitez pour cela saisir la Commission mĂ©dicale de recours amiable CMRA. Lettre notifiant Ă  l’employeur l’exercice du droit de retrait Vous avez des motifs raisonnables de penser que votre situation de travail prĂ©sente un danger grave et imminent pour votre vie ou votre santĂ©. Vous demandez la communication de votre dossier mĂ©dical Vous avez besoin de votre dossier mĂ©dical afin de changer de mĂ©decin ou de connaĂźtre l'exactitude de ce dernier. Vous pouvez demander sa communication. Lettre de saisine de la commission de recours amiable de la sĂ©curitĂ© sociale Votre caisse d'assurance maladie vous a notifiĂ© une dĂ©cision que vous souhaitez contester. Vous souhaitez pour cela saisir la Commission de recours amiable CRA. Lettre pour demander au mĂ©decin du travail une visite de prĂ©reprise Vous ĂȘtes en arrĂȘt de travail depuis plus de 30 jours. Votre Ă©tat de santĂ© vous prĂ©occupe et vous vous demandez si vous allez pouvoir reprendre votre poste comme avant. Vous sollicitez la ... Lettre de demande de temps partiel thĂ©rapeutique Vous Ă©tiez en arrĂȘt maladie et lors de votre visite mĂ©dicale de reprise, le mĂ©decin du travail a appuyĂ© la demande de reprise de votre travail Ă  temps partiel thĂ©rapeutique sollicitĂ©e par votre ... Lettre demandant une indemnisation de votre maladie professionnelle liĂ©e Ă  l'amiante Vous-mĂȘme ou un membre de votre famille avez Ă©tĂ© contaminĂ© par une maladie dont la cause est une exposition Ă  l’amiante. Un fonds d’indemnisation ayant Ă©tĂ© créé, vous lui rĂ©clamez la rĂ©paration ... Lettre contestant le refus de prise en charge de l’accident de trajet Vous ĂȘtes victime d'un accident sur le trajet et ĂȘtes en arrĂȘt de travail. Vous avez dĂ©clarez Ă  la Caisse primaire d'assurance maladie votre accident mais elle a rejetĂ© la qualification ... Lettre rĂ©clamant le versement du salaire en l’absence d’un reclassement ou d’un licenciement pour inaptitude Vous avez Ă©tĂ© reconnu inapte par la mĂ©decine du travail en application de l'article R4624-42 du Code du travail. Vous ne pouvez donc plus travailler Ă  votre poste habituel. Vous ĂȘtes dans ... Lettre de demande de consultation du MĂ©decin du travail Vous avez une visite mĂ©dicale Ă  effectuer devant le mĂ©decin du travail. Que cette visite soit Ă  votre demande ou de l'initiative de votre employeur voici comment procĂ©der. Justification d'absence au travail pour maladie Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. Vous en informez votre employeur avec une lettre de justification d'absence pour maladie. Lettre de dĂ©claration d'un accident de travail Ă  votre employeur Vous avez Ă©tĂ© victime d'un accident survenu par le fait ou Ă  l'occasion de votre dĂ©clarez votre accident Ă  votre employeur. Lettre de demande de maintien de salaire en cas d’arrĂȘt de travail pour maladie ou accident du travail ou accident de trajet Vous ĂȘtes en arrĂȘt de travail pour maladie, accident de trajet, accident du travail ou maladie professionnelle et votre employeur n'a pas maintenu votre salaire. Lettre informant votre employeur de la prolongation de votre maladie Vous ĂȘtes malade et votre arrĂȘt initial fait l'objet d'une prolongation. Vous en informez votre employeur. Lettre informant l’employeur de l’arrĂȘt maladie et transmettant l’avis de l’arrĂȘt de travail Vous ĂȘtes malade et devez transmettre Ă  votre employeur ainsi qu'Ă  la Caisse Primaire d'Assurance Maladie CPAM un avis darrĂȘt de travail. Lettre demandant Ă  votre employeur le maintien de votre salaire pendant votre accident du travail Vous ĂȘtes en arrĂȘt de travail pour cause d'accident du travail et bĂ©nĂ©ficiez, Ă  ce titre d'un maintien de votre salaire. Or vous constatez une erreur dans le versement de votre salaire. Lettre pour informer votre employeur de la prolongation de votre maladie Vous ĂȘtes malade. Vous avez dĂ©jĂ  prĂ©venu votre employeur de votre maladie mais vous le prĂ©venez Ă©galement de la prolongation de votre maladie. Lettre dĂ©clarant Ă  votre employeur votre accident de trajet. Vous ĂȘtes victime d’un accident sur le trajet qui vous mĂšne de votre domicile Ă  votre lieu de travail, vous ĂȘtes alors en arrĂȘt de travail. Vous le dĂ©clarez Ă  votre employeur. Lettre demandant la prise en charge par la sĂ©curitĂ© sociale dans le cadre d'un Pacs et sans emploi Vous ĂȘtes sans emploi et avez conclu un PACS avec votre partenaire vous souhaitez Ă  prĂ©sent ĂȘtre prise en charge par sa caisse de SĂ©curitĂ© Sociale. Lettre demandant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale le versement d'indemnitĂ©s journaliĂšres pour arrĂȘt de travail Quelle malchance ! À peine sorti d'un rhume, votre enfant est terrassĂ© par une “ gastro ”. Cette fois, vous ĂȘtes obligĂ©e de vous reconvertir en garde-malade et de vous faire arrĂȘter. Afin de ... Lettre demandant le changement d'adresse inscrite sur votre carte de sĂ©curitĂ© sociale Comme chaque annĂ©e, la SĂ©curitĂ© sociale vous a adressĂ© votre carte d'assurĂ© social qui vous indique la durĂ©e d'ouverture de vos droits. En cas de dĂ©mĂ©nagement, vous devez informer votre caisse de ... Lettre dĂ©clarant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale votre accident de travail Vous avez Ă©tĂ© victime d'un accident du travail, ce dont vous avez informĂ© votre employeur. Celui-ci doit Ă  son tour dĂ©clarer votre accident auprĂšs de la Caisse primaire d'assurance maladie. ... Lettre demandant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale la majoration d'une rente accordĂ©e pour accident du travail L'accident du travail peut entraĂźner la perte d'un ĂȘtre cher ou sa mutilation dĂ©finitive ou temporaire. Mais ce n'est jamais une fatalitĂ©. Il y a toujours un responsable en la personne du chef ... Lettre demandant la revalorisation de vos indemnitĂ©s journaliĂšres durant votre arrĂȘt de travail Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. En cours d'absence, vous avez appris que les salaires ont Ă©tĂ© augmentĂ©s dans votre entreprise. Vous le faites savoir Ă  ... Lettre de contestation contre le montant des indemnitĂ©s journaliĂšres versĂ©es par la sĂ©curitĂ© sociale Vous ĂȘtes malade et votre mĂ©decin vous a prescrit un arrĂȘt de travail. AprĂšs rĂ©ception du dĂ©compte de paiement de vos indemnitĂ©s journaliĂšres envoyĂ© par votre CPAM, vous constatez que le calcul ... Lettre demandant une expertise mĂ©dicale suite au refus de la sĂ©curitĂ© sociale de vous indemniser Vous ĂȘtes malade ou accidentĂ© et votre arrĂȘt de travail doit ĂȘtre prolongĂ©. ConvoquĂ© au contrĂŽle mĂ©dical de votre caisse de SĂ©curitĂ© sociale, celui-ci estime que vous ĂȘtes guĂ©ri et que vous ne ... Lettre demandant Ă  la sĂ©curitĂ© sociale de saisir la commission de recours amiable Votre caisse de SĂ©curitĂ© sociale ne veut plus vous payer vos indemnitĂ©s journaliĂšres car vous Ă©tiez absent lors d'un contrĂŽle, ou votre caisse d'allocations familiales vous refuse le droit Ă  une ... DĂ©clarer votre maladie professionnelle Ă  la sĂ©curitĂ© sociale Vous ĂȘtes atteint d'une maladie constatĂ©e par votre mĂ©decin. Ce dernier a rĂ©digĂ© un certificat Ă©tablissant un Ă©ventuel lien avec votre activitĂ© professionnelle. Vous prĂ©parez votre dossier pour ... Source: Tableau , Programme de dĂ©claration uniforme de la criminalitĂ©, Centre canadien de la statistique juridique et de la sĂ©curitĂ© des collectivitĂ©s, Statistique Canada. De façon gĂ©nĂ©rale, le taux des crimes dĂ©clarĂ©s par la police a augmentĂ© de 9,5 % en 2019 par rapport Ă  2015 (de 5 915 en 2015 Ă  6 479 en 2019 pour 100 000 habitants), Le Plan Prison prĂ©sentĂ© en Conseil des ministres le 12 septembre 2018 par Nicole Belloubet alors garde des Sceaux, prĂ©voit la crĂ©ation de structures d’accompagnement vers la sortie SAS, dans un objectif de suppression de la surpopulation carcĂ©rale, de rĂ©duction du taux de rĂ©cidive et de formation et rĂ©insertion des dĂ©tenus. Le Plan Prison prĂ©sentĂ© en Conseil des ministres le 12 septembre 2018 par Nicole Belloubet, prĂ©voit la crĂ©ation de structures d’accompagnement vers la sortie SAS, aussi appelĂ©es quartiers sortant ». Ces SAS sont des structures intermĂ©diaires entre le milieu fermĂ© et le milieu ouvert mais axĂ©es sur l’ouverture Ă  l’extĂ©rieur. Ce projet, lancĂ© en juin 2018, participe Ă  l’objectif de suppression de la surpopulation carcĂ©rale et de rĂ©duction du taux de rĂ©cidive amorcĂ© par la loi de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice du 23 mars 2019. L’objectif des SAS. Le but est de former les dĂ©tenus et de prĂ©parer leur rĂ©insertion de maniĂšre concrĂšte et efficace. En effet, pourtant essentielle, la transition entre la sortie de prison et le retour Ă  la libertĂ© est gĂ©nĂ©ralement mal accompagnĂ©e et trop peu prĂ©parĂ©e. La SAS a vocation Ă  crĂ©er un projet concret en collaboration avec le dĂ©tenu, rendre la peine utile et rĂ©duire les risques de rĂ©cidive. PrĂšs d’une personne Ă©crouĂ©e sur deux n’est pas diplĂŽmĂ©e, ce qui rend ainsi son insertion sur le marchĂ© du travail Ă  sa sortie d’autant plus difficile. Cette difficultĂ© peut ĂȘtre rĂ©duite par l’accĂšs Ă  une formation, qui est un objectif central de ces structures. Les SAS appuient leurs actions sur la rĂ©insertion sociale et professionnelle ainsi que sur l’autonomisation et sur la reprise des liens familiaux du dĂ©tenu. Les SAS vont prĂ©parer la sortie de prison du dĂ©tenu mais vont Ă©galement maintenir le lien lors de celle-ci, afin de l’aider dans sa reconstruction personnelle et professionnelle ; l’accompagnement Ă©tant tout aussi important lors de l’exĂ©cution de la peine qu’à la libĂ©ration. Le soutien aux dĂ©tenus sortants est souvent ce qui manque afin d’échapper Ă  la spirale de la dĂ©linquance. L’implantation des SAS. Les SAS sont rattachĂ©es administrativement Ă  une maison d’arrĂȘt principalement mais Ă©galement Ă  des centres de dĂ©tention les SAS profitent aux dĂ©tenus condamnĂ©s Ă  des peines courtes. L’objectif est de les implanter en ville, en zone urbaine et pĂ©riurbaine, afin d’offrir les meilleures perspectives de rĂ©insertion aux condamnĂ©s mais aussi de faciliter l’intervention des partenaires extĂ©rieurs et de permettre le maintien des liens familiaux et sociaux les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires sont souvent mal desservis par les transports en commun ce qui empĂȘche parfois les familles de maintenir un lien rĂ©gulier. Les dĂ©tenus seront ainsi au cƓur de la sociĂ©tĂ©. Les SAS peuvent aussi ĂȘtre mutualisĂ©es avec les quartiers de semi-libertĂ©. Le placement dans une SAS peut constituer un amĂ©nagement de peine. Les bĂ©nĂ©ficiaires des SAS. Ces structures sont destinĂ©es aux courtes peines. Les bĂ©nĂ©ficiaires sont les personnes condamnĂ©es Ă  des peines de moins d’un ou deux ans et Ă  des condamnĂ©s Ă  de longues peines dont le reliquat de peine est infĂ©rieur Ă  deux ans. Les conditions peuvent varier entre les diffĂ©rentes SAS. Ce sont les CPIP Conseiller pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation qui vont orienter les personnes dĂ©tenues en SAS. Les places sont chĂšres et le dĂ©tenu doit montrer son envie de sortir de la dĂ©linquance en s’appliquant dans les activitĂ©s et en Ă©tablissant un projet pour bĂ©nĂ©ficier de cette opportunitĂ©. Plusieurs conditions sont Ă©tudiĂ©es pour intĂ©grer une SAS La prĂ©sentation d’un faible risque d’évasion, La prise en compte du comportement dans l’établissement pĂ©nitentiaire, Une situation administrative rĂ©gularisĂ©e ou rĂ©gularisable, Une capacitĂ© d’adaptation Ă  la vie en collectivitĂ©, La prĂ©paration d’un projet sĂ©rieux de rĂ©insertion, Des troubles psychiatriques stabilisĂ©s le cas Ă©chĂ©ant. Un dĂ©tenu qui ne respecterait pas le contrat recevrait d’abord un avertissement puis pourrait ĂȘtre renvoyĂ© en dĂ©tention classique. La violence sur un codĂ©tenu ou un membre du personnel est Ă©liminatoire. Dans le but d’optimiser la rĂ©ussite de la SAS, chaque dĂ©tenu est accompagnĂ© et une Ă©valuation personnelle de ses besoins est rĂ©alisĂ©e. Cette Ă©valuation fait Ă©cho Ă  l’élargissement de l’enquĂȘte sociale rapide obligatoire pour tout placement en dĂ©tention provisoire lorsque la peine encourue est infĂ©rieure Ă  5 ans, permettant ainsi un recours plus aisĂ© aux amĂ©nagements de peines. L’intĂ©gration dans une SAS dĂ©bute par des entretiens individuels pour apprendre aux dĂ©tenus Ă  parler de leur projet avant de mettre tous les moyens en Ɠuvre pour rĂ©aliser celui-ci. Les avantages d’une peine en SAS. Ces SAS encouragent les permissions de sortie, font intervenir des agents extĂ©rieurs de tout horizon et accompagnent le dĂ©tenu dans la rĂ©alisation de son projet professionnel. Le but Ă©tant une sortie adaptĂ©e et rĂ©ussie du dĂ©tenu, les SAS prĂ©parent non seulement le dĂ©tenu Ă  la vie hors de l’établissement pĂ©nitentiaire mais l’aide Ă©galement dans l’octroi d’un amĂ©nagement de peine. Les sorties dites sĂšches » sont effectivement considĂ©rĂ©es comme des facteurs de rĂ©cidive. Au sein d’une SAS, le dĂ©tenu est encouragĂ© Ă  effectuer des dĂ©marches administratives, professionnelles, de santĂ© mais Ă©galement voir sa famille et participer Ă  des activitĂ©s sportives. La confiance est l’élĂ©ment central de la relation avec les dĂ©tenus, qui possĂšdent notamment les clĂ©s de leur cellule et peuvent circuler librement six heures par jour. Le rĂ©gime de dĂ©tention est en effet assoupli. Le nombre de dĂ©tenus dans les SAS est rĂ©duit par rapport Ă  un quartier ordinaire, ce qui prĂ©sente de multiples avantages. Le personnel pĂ©nitentiaire est aussi plus accessible pour les dĂ©tenus, ce qui leur permet de pouvoir prendre le temps d’échanger. L’architecture aussi rompt avec les codes pĂ©nitentiaires traditionnels. C’est ainsi que le mur d’enceinte est remplacĂ© par une clĂŽture, un verger est accessible et des lieux collectifs sont prĂ©vus une salle de repas commune par exemple. L’exemple du restaurant Ă©phĂ©mĂšre de la SAS des Baumettes. Le centre pĂ©nitentiaire de Marseille a ouvert une SAS. Au sein de cette structure, neuf dĂ©tenus en amĂ©nagement de peine sur trente-cinq candidats ont tenu leur propre restaurant Les Beaux Mets », en dehors mĂȘme de la prison. Les dĂ©tenus se sont occupĂ©s de la confection des plats mais aussi du service en salle d’une soixantaine de couverts par service. Ces dĂ©tenus ont d’abord bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une formation diplĂŽmante de six mois qui a Ă©tĂ© dispensĂ©e par l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes dont l’ouverture de ce restaurant a constituĂ© l’étape finale. Six d’entre eux ont rĂ©ussi leur examen et pourront, Ă  leur sortie, ĂȘtre employĂ©s en tant que commis de cuisine. Les retours des bĂ©nĂ©ficiaires de cette mesure sont excellents et trĂšs encourageants pour le dĂ©veloppement de nouveaux projets similaires. A plus long terme, le but serait d’instaurer quelque chose d’inĂ©dit en France un restaurant au sein mĂȘme des Baumettes, ouvert Ă  tout le monde. Ce projet n’est encore qu’au stade des balbutiements. Pour autant, trois SAS ont d’ores et dĂ©jĂ  vu le jour et d’autres sont en projet. Il est prĂ©vu notamment que d’ici 2022, 2 000 places soient disponibles. Les SAS portent dĂ©jĂ  leurs fruits, mĂȘme si les chiffres sont difficilement accessibles. Le but de la crĂ©ation des SAS est aussi le dĂ©sencombrement des maisons d’arrĂȘt qui font face Ă  un problĂšme de surpeuplement trĂšs important bien connu. Inscriptionsau 01 46 72 74 85. 16 aoĂ»t jeux sur WII ou Xbox Ă  la rĂ©sidence autonomie Chevaleret de 14h-17h. Inscriptions au 01 49 60 29 66. Jusqu’au 26 aoĂ»t, inscription sur la liste des retraitĂ©s (documents Ă  dĂ©poser l’annexe Coutant au service des retraitĂ©s :CNI, justificatif de domicile et notification de retraite). Le Pacte Civil de SolidaritĂ© Bien que trĂšs simple et accessible, la conclusion d'un pacte civil de solidaritĂ© pacs entre deux personnes majeures, de mĂȘme sexe ou de sexe diffĂ©rent demande toute de mĂȘme de fournir un certain nombre de documents obligatoires. Outre la dĂ©claration commune et la convention du Pacs, les partenaires doivent transmettre leurs actes de naissance datant de moins de 3 mois, la photocopie d'une piĂšce d'identitĂ© en cours de validitĂ© et une attestation sur l'honneur de leur rĂ©sidence commune. Aussi, l'Article 515-2 du Code civil prĂ©cise que les partenaires d'un Pacs, sous peine de nullitĂ©, ne peuvent avoir un lien de parentĂ© direct, ĂȘtre dĂ©jĂ  unis par les liens du mariage ou engagĂ©s par un autre Pacs. Comme le prĂ©cise donc l'Article 515-2, il est impossible de se pacser entre ascendant et descendant en ligne directe, entre alliĂ©s en ligne directe et entre collatĂ©raux jusqu'au troisiĂšme degrĂ© inclus. Il n'existe aucune dispense ou dĂ©rogation possible pour cette loi. ConcrĂštement, cela concerne les relations parents et enfants, grands-parents et petits-enfants, frĂšres et soeurs, oncles/tantes et neveux/niĂšces, mais aussi les demi-frĂšres et demi-sƓurs et belles-mĂšres/beaux-pĂšres et beaux-fils/belles-filles. En revanche, il est juridiquement possible de se pacser et de se marier avec un cousin germain ou une cousine germaine, car il s'agit d'une relation au 4e degrĂ©. Le couple qui souhaite donc organiser leur vie commune dans le cadre du pacte civil de solidaritĂ© devra attester sur l'honneur de l'absence d'un lien de parentĂ© ou d'alliance entre eux. Dans ce but, nous avons mis en ligne ci-dessous un modĂšle d'attestation sur l'honneur. Il est inutile d'Ă©crire un roman, il suffit de prĂ©ciser les identitĂ©s de chacun et de faire rĂ©fĂ©rence au texte de Loi concernĂ©. Attestations similaires RĂ©sidence commune, Non-imposition, Concubinage notoire, HĂ©bergement Ă  titre gratuit, Attestation gĂ©nĂ©rique. UnmodĂšle de lettre gratuit dont le sujet est "lettre de demande de congĂ© pour un enterrement". Personnalisez et envoyez cette lettre de demande de congĂ© pour un enterrement via Merci Facteur en recommandĂ© avec avis de rĂ©ception depuis chez vous et en quelques clics, ou imprimez-la si vous prĂ©fĂ©rez vous dĂ©placer Ă  La Poste.
Nous vous proposons, ci-dessous, une liste de courriers qui vous seront utiles pendant l'exercice de votre mandat - soit pour votre parent placĂ© sous votre protection juridique ou si la mesure vous est confiĂ©e en tant que proche - soit pour tout majeur protĂ©gĂ© si vous exercez Ă  titre professionnel. Cette liste n'est pas exhaustive mais elle vous permet d'avoir des repĂšres sur les courriers qu'il est souvent indispensable d'adresser aux organismes au cours de votre mission. Vous y trouverez, un modĂšle de courrier que vous pourrez personnaliser en fonction de la particularitĂ© de la situation de la personne protĂ©gĂ©e. Vous pouvez tĂ©lĂ©charger ces courriers au format Word ou PDF. vous les propose gratuitement et libre de droits. A noter ces modĂšles de courrier prennent en compte la rĂ©forme du 23 mars 2019. _________________________ Vous pouvez nous faire part de vos commentaires sur ces modĂšles de courriers ou nous communiquer vos suggestions d'amĂ©lioration en nous contactant. - Page actualisĂ©e et vĂ©rifiĂ©e le 1er fĂ©vrier 2022 - Autorisation de retrait bancaire curatelle Autorisation de placement bancaire curatelle Demande de virement inter-bancaire compte courant toute mesure RequĂȘte en ouverture de compte "assurance-vie" curatelle RequĂȘte en disposition des meubles meublants si vente immobiliĂšre tutelle RequĂȘte en placement "assurance-vie" tutelle RequĂȘte en ouverture de compte "assurance-vie" tutelle RequĂȘte en clĂŽture de compte bancaire tutelle RequĂȘte en ouverture de compte bancaire tutelle RequĂȘte en ouverture de compte bancaire curatelle RequĂȘte en clĂŽture de compte bancaire curatelle Questionnaire mĂ©dical en vue d'une intervention tutelle ModĂšle de courrier Ă  complĂ©ter pendant la mesure toute mesure RequĂȘte pour la mise vente d'un bien immobilier tutelle RequĂȘte pour signer les actes d'une vente immobiliĂšre tutelle RequĂȘte en retrait d'Ă©pargne tutelle RequĂȘte en rĂ©siliation de bail toute mesure PrĂ©avis de dĂ©part toute mesure Attestation d'autorisation de soins tutelle Demande de relevĂ©s de compte au 31 DĂ©cembre toute mesure Pages
Lesfonctionnaires ont la possibilitĂ© de bĂ©nĂ©ficier d’un congĂ© exceptionnel pour diffĂ©rents motifs tels que des Ă©vĂ©nements familiaux, des

N° 4161 —— ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIÈME LÉGISLATURE EnregistrĂ© Ă  la PrĂ©sidence de l’AssemblĂ©e nationale le 11 janvier 2012. RAPPORT FAIT AU NOM DE LA COMMISSION DES LOIS CONSTITUTIONNELLES, DE LA LÉGISLATION ET DE L’ADMINISTRATION GÉNÉRALE DE LA RÉPUBLIQUE SUR LA PROPOSITION DE LOI N° 2282 de M. SAUVEUR GANDOLFI-SCHEIT ET PLUSIEURS DE SES COLLÈGUES, visant Ă  consacrer le droit au rapprochement familial pour les dĂ©tenus condamnĂ©s, PAR M. Sauveur GANDOLFI-SCHEIT, DĂ©putĂ©. —— LES MODIFICATIONS APPORTÉES À LA PROPOSITION DE LOI PAR LA COMMISSION DES LOIS 5 INTRODUCTION 7 I.– L’OBJECTIF DE MAINTIEN DES LIENS FAMILIAUX DES DÉTENUS DEMEURE INSUFFISAMMENT PRIS EN COMPTE DANS NOTRE LÉGISLATION 9 A. LES AVANCÉES DE LA LOI PÉNITENTIAIRE DE 2009 9 B. LES DÉTENUS CONDAMNÉS EXCLUS DU BÉNÉFICE DU RAPPROCHEMENT FAMILIAL 10 II.– LA PROPOSITION DE LOI VISE À FAVORISER LE RAPPROCHEMENT FAMILIAL DES DÉTENUS CONDAMNÉS 11A. LA RÉDACTION INITIALE DE LA PROPOSITION DE LOI 12 B. LES MODIFICATIONS APPORTÉES PAR LA COMMISSION DES LOIS 12 DISCUSSION GÉNÉRALE 17 EXAMEN DE L’ARTICLE UNIQUE 19 Article unique articles 717-1 AA [nouveau] et 717-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s 19TABLEAU COMPARATIF 21 AMENDEMENTS EXAMINÉS PAR LA COMMISSION 23 LES MODIFICATIONS APPORTÉES À LA PROPOSITION DE LOI PAR LA COMMISSION DES LOIS À l’initiative de son rapporteur, la commission des Lois a adoptĂ© une nouvelle rĂ©daction de l’article unique de la proposition de loi. Le texte consacre dĂ©sormais au niveau lĂ©gislatif la procĂ©dure dite d’ orientation » des dĂ©tenus condamnĂ©s actuellement prĂ©vue dans la partie rĂ©glementaire du code de procĂ©dure pĂ©nale et y ajoute l’objectif de maintien des liens familiaux, qui doit conduire Ă  ce que les dĂ©tenus condamnĂ©s soient en principe incarcĂ©rĂ©s dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de leur domicile. Plus prĂ©cisĂ©ment, la personne condamnĂ©e devrait ĂȘtre affectĂ©e dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de son domicile correspondant Ă  son profil. Ce dernier serait dĂ©terminĂ© notamment par son Ăąge, son sexe, ses antĂ©cĂ©dents, son Ă©tat de santĂ©, son projet d’insertion, sa situation familiale et, le cas Ă©chĂ©ant, son comportement en dĂ©tention. Cette obligation d’affectation dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de son domicile pourrait cependant ĂȘtre tenue en Ă©chec soit pour des motifs de sĂ©curitĂ© des personnes et des biens, soit en raison du projet d’exĂ©cution de la peine. Pour l’administration pĂ©nitentiaire, l’affectation dans l’établissement le plus proche du domicile ne constituerait, de surcroĂźt, qu’une obligation de moyens, ayant vocation Ă  ĂȘtre satisfaite Ă  chaque fois que c’est possible ». En consĂ©quence, la commission des Lois a modifiĂ© l’intitulĂ© de la proposition de loi, qui vise dĂ©sormais Ă  favoriser le rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s ». MESDAMES, MESSIEURS, Le maintien des liens familiaux des personnes dĂ©tenues constitue un enjeu majeur de la bonne exĂ©cution des peines. La sanction pĂ©nale est individuelle elle ne saurait donc s’étendre, fĂ»t-ce indirectement, Ă  la famille et aux proches de la personne condamnĂ©e. En outre, la prĂ©servation des attaches familiales permet de favoriser la rĂ©insertion et la prĂ©vention de la rĂ©cidive. La question de l’incarcĂ©ration des dĂ©tenus dans des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires proches de leur famille a souvent Ă©tĂ© posĂ©e Ă  propos de dĂ©tenus originaires de rĂ©gions ou de territoires pĂ©riphĂ©riques, par exemple la Corse. L’affectation de dĂ©tenus originaires de la Corse dans des Ă©tablissements situĂ©s sur le continent rend effectivement beaucoup plus difficile le maintien de liens avec leur famille et leurs proches. Pour autant, cette problĂ©matique est loin d’ĂȘtre rĂ©ductible Ă  ce seul cas elle est susceptible d’intĂ©resser tous les dĂ©tenus, sur l’ensemble du territoire national. Cette prĂ©occupation du rapprochement familial des dĂ©tenus est d’ailleurs portĂ©e au niveau europĂ©en, dans l’une des rĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes Ă©laborĂ©es par le Conseil de l’Europe les dĂ©tenus doivent ĂȘtre rĂ©partis autant possible dans des prisons situĂ©es prĂšs de leur foyer ou de leur centre de rĂ©insertion sociale » 1. C’est dans cette optique que la prĂ©sente proposition de loi vise Ă  favoriser le rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s. I.– L’OBJECTIF DE MAINTIEN DES LIENS FAMILIAUX DES DÉTENUS DEMEURE INSUFFISAMMENT PRIS EN COMPTE DANS NOTRE LÉGISLATION La prĂ©occupation de rapprochement familial des dĂ©tenus n’a Ă©tĂ© que rĂ©cemment consacrĂ©e par notre lĂ©gislation. Sa reconnaissance, que l’on doit Ă  la loi pĂ©nitentiaire n° 2009-1436 du 24 novembre 2009, ne concerne de surcroĂźt que les prĂ©venus en attente de jugement, non les dĂ©tenus condamnĂ©s. A. LES AVANCÉES DE LA LOI PÉNITENTIAIRE DE 2009Outre qu’elle dĂ©coule implicitement de l’article 8 de la Convention europĂ©enne des droits de l’homme, relatif au droit au respect de la vie privĂ©e et familiale 2, la prĂ©occupation du maintien des liens familiaux de la personne dĂ©tenue transparaĂźt dans plusieurs des rĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes Ă©laborĂ©es par le Conseil de l’Europe 3 – les dĂ©tenus doivent ĂȘtre rĂ©partis autant que possible dans des prisons situĂ©es prĂšs de leur foyer ou de leur centre de rĂ©insertion sociale rĂšgle ; – les dĂ©tenus doivent ĂȘtre autorisĂ©s Ă  communiquer aussi frĂ©quemment que possible avec leur famille rĂšgle ; – les modalitĂ©s des visites doivent permettre aux dĂ©tenus de maintenir et de dĂ©velopper des relations familiales de façon aussi normale que possible rĂšgle ; – lorsque les circonstances le permettent, le dĂ©tenu doit ĂȘtre autorisĂ© Ă  quitter la prison – soit sous escorte, soit librement – pour rendre visite Ă  un parent malade, assister Ă  des obsĂšques ou pour d’autres raisons humanitaires rĂšgle ; – la sanction disciplinaire ne peut pas consister en une interdiction totale des contacts avec la famille rĂšgle Jusqu’à 2009, l’essentiel des rĂšgles de droit interne relatives aux liens familiaux des dĂ©tenus Ă©tait de niveau rĂ©glementaire. La loi pĂ©nitentiaire prĂ©citĂ©e a eu le mĂ©rite d’élever la plupart d’entre elles au niveau lĂ©gislatif, en particulier dans la section 4 de son chapitre III, intitulĂ©e De la vie privĂ©e et familiale et des relations avec l’extĂ©rieur ». C’est ainsi que l’article 35 de cette loi dispose – notamment – que le droit des personnes dĂ©tenues au maintien des relations avec les membres de leur famille s’exerce soit par les visites que ceux-ci leur rendent, soit, pour les condamnĂ©s et si leur situation pĂ©nale l’autorise, par les permissions de sortir des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires ». Les prĂ©venus peuvent recevoir au moins trois visites par semaine, tandis que les condamnĂ©s peuvent recevoir au moins une visite par semaine – dans les deux cas sous rĂ©serve des motifs liĂ©s au maintien du bon ordre et de la sĂ©curitĂ© ou Ă  la prĂ©vention des infractions ». Par ailleurs, l’article 36 de la loi pĂ©nitentiaire de 2009 consacre au niveau lĂ©gislatif les unitĂ©s de vie familiale et les parloirs familiaux. En particulier, cet article prĂ©voit que toute personne dĂ©tenue peut bĂ©nĂ©ficier, Ă  sa demande, d’au moins une visite trimestrielle dans l’un ou l’autre de ces cadres, pour une durĂ©e fixĂ©e en tenant compte de l’éloignement du visiteur ». S’agissant du rapprochement familial proprement dit, l’article 34 de la mĂȘme loi dispose que les prĂ©venus dont l’instruction est achevĂ©e et qui attendent leur comparution devant la juridiction de jugement peuvent bĂ©nĂ©ficier d’un rapprochement familial jusqu’à leur comparution devant la juridiction de jugement ». Cet article, introduit Ă  l’AssemblĂ©e nationale le 17 septembre 2009, Ă  l’initiative de Mme Marietta Karamanli, est mis en Ɠuvre par l’article R. 57-8-7 du code de procĂ©dure pĂ©nale 4, selon lequel – le directeur interrĂ©gional des services pĂ©nitentiaires, aprĂšs avis conforme du magistrat saisi du dossier de la procĂ©dure, peut faire droit Ă  la demande de rapprochement familial de la personne dĂ©tenue prĂ©venue dont l’instruction est achevĂ©e et qui attend sa comparution devant la juridiction de jugement ; – le ministre de la Justice peut, dans les mĂȘmes conditions, faire droit Ă  une telle demande lorsqu’elle a pour effet le transfert d’une personne dĂ©tenue d’une direction interrĂ©gionale Ă  une autre, d’une personne inscrite au rĂ©pertoire des dĂ©tenus particuliĂšrement signalĂ©s ou d’une personne prĂ©venue pour acte de terrorisme. B. LES DÉTENUS CONDAMNÉS EXCLUS DU BÉNÉFICE DU RAPPROCHEMENT FAMILIALRien, dans notre droit actuel, ne favorise le rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s. Tout au plus l’article D. 402 du code de procĂ©dure pĂ©nale prĂ©voit-il qu’ en vue de faciliter le reclassement familial des dĂ©tenus Ă  leur libĂ©ration, il doit ĂȘtre particuliĂšrement veillĂ© au maintien et Ă  l’amĂ©lioration de leurs relations avec leurs proches, pour autant que celles-ci paraissent souhaitables dans l’intĂ©rĂȘt des uns et des autres ». En revanche, l’affectation des personnes condamnĂ©es dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire se fait en fonction d’une sĂ©rie de critĂšres Ă©numĂ©rĂ©s dans le code de procĂ©dure pĂ©nale dont est absente – Ă  tout le moins explicitement – la question des liens familiaux. L’article 717-1 prĂ©voit ainsi que la rĂ©partition des condamnĂ©s dans les prisons Ă©tablies pour peines s’effectue compte tenu de leur catĂ©gorie pĂ©nale, de leur Ăąge, de leur Ă©tat de santĂ© et de leur personnalitĂ© ». Quant Ă  l’article D. 74 du mĂȘme code, qui dĂ©finit la procĂ©dure dite d’ orientation » des personnes condamnĂ©es, il fait rĂ©fĂ©rence Ă  la personnalitĂ© du condamnĂ©, son sexe, son Ăąge, ses antĂ©cĂ©dents, sa catĂ©gorie pĂ©nale, son Ă©tat de santĂ© physique et mentale, ses aptitudes, ses possibilitĂ©s de rĂ©insertion sociale et, d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, tous renseignements susceptibles d’éclairer l’autoritĂ© compĂ©tente pour dĂ©cider de l’affectation la plus adĂ©quate » 5. En outre, la possibilitĂ© de rapprochement familial introduite Ă  l’article 34 de la loi pĂ©nitentiaire de 2009 est limitĂ©e aux seuls prĂ©venus dont l’instruction est achevĂ©e » et qui sont en attente de jugement. Pour votre rapporteur, une telle limitation n’est pas justifiĂ©e. Outre qu’il n’y a pas lieu de priver les personnes condamnĂ©es 6 du bĂ©nĂ©fice du rapprochement familial, la lĂ©gislation actuelle est susceptible de conduire Ă  des situations trĂšs regrettables, dans lesquelles un prĂ©venu serait incarcĂ©rĂ© loin de sa famille durant l’instruction, puis rapprochĂ© de celle-ci dans l’attente de son jugement, avant d’ĂȘtre de nouveau Ă©loignĂ© en cas de condamnation. II.– LA PROPOSITION DE LOI VISE À FAVORISER LE RAPPROCHEMENT FAMILIAL DES DÉTENUS CONDAMNÉS La prĂ©sente proposition de loi vise Ă  permettre aux dĂ©tenus condamnĂ©s d’ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire proche de leur famille. Alors que, dans sa version initiale, cette proposition tendait Ă  consacrer un droit au rapprochement familial, la nĂ©cessaire prise en compte des autres exigences et contraintes de la politique pĂ©nitentiaire a conduit votre rapporteur Ă  privilĂ©gier un mĂ©canisme consistant, plus modestement mais plus efficacement, Ă  favoriser le rapprochement familial des condamnĂ©s. A. LA RÉDACTION INITIALE DE LA PROPOSITION DE LOIDans sa rĂ©daction initiale, la prĂ©sente proposition de loi vise Ă  consacrer » le droit » au rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s. Son article unique pose le principe selon lequel les dĂ©tenus condamnĂ©s doivent ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation ». Sauf exception, les dĂ©tenus condamnĂ©s devraient ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire situĂ© Ă  moins de 200 kilomĂštres de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation ». Ce critĂšre d’éloignement s’inspire des articles 127 7 et 135-2 8 du code de procĂ©dure pĂ©nale. En cas d’absence de place disponible dans la catĂ©gorie pertinente d’établissement pĂ©nitentiaire – maison centrale ou centre de dĂ©tention –, le droit au rapprochement familial s’exercerait dans un autre type d’établissement, le cas Ă©chĂ©ant dans une maison d’arrĂȘt, dans laquelle pourrait ĂȘtre mis en place un rĂ©gime de sĂ©curitĂ© renforcĂ©e ». B. LES MODIFICATIONS APPORTÉES PAR LA COMMISSION DES LOISLa principale difficultĂ© posĂ©e par la rĂ©daction initiale de la proposition de loi rĂ©side dans la conciliation entre, d’une part, l’objectif de rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s et, d’autre part, les nombreuses autres exigences et contraintes gouvernant l’affectation des dĂ©tenus dans les Ă©tablissements pĂ©nitentiaires – sous rĂ©serve du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 717 du code de procĂ©dure pĂ©nale 9, les condamnĂ©s purgent normalement leur peine dans un Ă©tablissement pour peines, qui peut ĂȘtre une maison centrale, un centre de dĂ©tention, un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire spĂ©cialisĂ© pour mineurs, un centre de semi-libertĂ© ou un centre pour peines amĂ©nagĂ©es article D. 70 du mĂȘme code ; – d’autres critĂšres que la proximitĂ© du dĂ©tenu avec sa famille ou son domicile doivent ĂȘtre pris en compte pour dĂ©terminer l’affectation dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire. Le deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 717-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale mentionne ainsi la catĂ©gorie pĂ©nale, l’ñge, l’état de santĂ© et la personnalitĂ© des dĂ©tenus ; – les personnes condamnĂ©es pour une infraction pour laquelle le suivi socio-judiciaire est encouru doivent exĂ©cuter leur peine dans des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires permettant d’assurer un suivi mĂ©dical et psychologique adaptĂ© » troisiĂšme alinĂ©a du mĂȘme article ; – les personnes condamnĂ©es bĂ©nĂ©ficient d’un encellulement individuel dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article 717-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale 10 et Ă  l’article 100 de la loi pĂ©nitentiaire de 2009 11. Par consĂ©quent, l’inscription dans la loi d’un droit inconditionnĂ© au rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s paraĂźt difficilement rĂ©alisable, sauf Ă  ce qu’une telle affirmation demeure lettre morte en pratique. Les rĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes prĂ©voient d’ailleurs que la rĂ©partition des dĂ©tenus doit aussi prendre en considĂ©ration les exigences relatives Ă  la poursuite et aux enquĂȘtes pĂ©nales, Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la sĂ»retĂ©, ainsi que la nĂ©cessitĂ© d’offrir des rĂ©gimes appropriĂ©s Ă  tous les dĂ©tenus » rĂšgle C’est pourquoi, Ă  l’initiative de votre rapporteur, la commission des Lois a modifiĂ© la prĂ©sente proposition de loi, afin de substituer Ă  la rigiditĂ© du mĂ©canisme initial un dispositif plus souple et plus rĂ©aliste. Ainsi, l’article unique de la proposition de loi, tel que modifiĂ© par votre Commission, Ă©lĂšve au niveau lĂ©gislatif la procĂ©dure d’orientation des condamnĂ©s actuellement prĂ©vue aux articles D. 74 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale et ajoute Ă  cette procĂ©dure un objectif de maintien des liens familiaux, qui doit conduire Ă  ce que les dĂ©tenus condamnĂ©s soient, en principe, incarcĂ©rĂ©s dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de leur domicile. À l’instar de ce que prĂ©voit l’actuel premier alinĂ©a de l’article D. 75 du mĂȘme code, cette procĂ©dure d’orientation serait obligatoire pour les condamnĂ©s majeurs dont le temps d’incarcĂ©ration restant Ă  subir est supĂ©rieur Ă  deux ans et pour les condamnĂ©s mineurs pour lesquels ce temps est supĂ©rieur Ă  trois mois. Cette procĂ©dure permettrait de dĂ©terminer le profil de la personne condamnĂ©e, en fonction notamment de son Ăąge, son sexe, ses antĂ©cĂ©dents, son Ă©tat de santĂ©, son projet d’insertion, sa situation familiale et, le cas Ă©chĂ©ant, son comportement en dĂ©tention. L’administration pĂ©nitentiaire aurait alors l’obligation de proposer Ă  la personne condamnĂ©e une affectation dans l’établissement pĂ©nitentiaire correspondant Ă  son profil qui est le plus proche de son domicile. Cette obligation pourrait cependant ĂȘtre tenue en Ă©chec soit pour des motifs de sĂ©curitĂ© des personnes et des biens », soit en raison du projet d’exĂ©cution de la peine » 12. Pour l’administration pĂ©nitentiaire, l’affectation dans l’établissement le plus proche du domicile ne constituerait, de surcroĂźt, qu’une obligation de moyens, ayant vocation Ă  ĂȘtre satisfaite Ă  chaque fois que c’est possible ». La rĂ©daction retenue s’inspire de celle de la rĂšgle pĂ©nitentiaire europĂ©enne n° prĂ©citĂ©e, selon laquelle les dĂ©tenus doivent ĂȘtre rĂ©partis autant que possible » dans des prisons situĂ©es prĂšs de leur foyer ou de leur centre de rĂ©insertion sociale. Deux autres diffĂ©rences avec la rĂ©daction initiale de la proposition de loi doivent ĂȘtre signalĂ©es – compte tenu du maillage territorial actuel des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires et de la nĂ©cessitĂ© de soumettre chaque dĂ©tenu Ă  un rĂ©gime de sĂ©curitĂ© adaptĂ©, la distance maximale de 200 kilomĂštres entre le lieu d’incarcĂ©ration et le lieu de rĂ©sidence de la personne condamnĂ©e au moment de son arrestation n’a pas Ă©tĂ© reprise dans la rĂ©daction adoptĂ©e par la commission des Lois ; – la rĂ©fĂ©rence au domicile de la personne condamnĂ©e a paru plus pertinente que celle du lieu de rĂ©sidence au moment de l’arrestation, dĂšs lors que plusieurs annĂ©es peuvent s’ĂȘtre Ă©coulĂ©es entre l’arrestation et la condamnation dĂ©finitive. Au total, cette nouvelle rĂ©daction de la proposition loi vise Ă  faire en sorte que le critĂšre de la proximitĂ© du lieu de dĂ©tention des personnes condamnĂ©es avec leur domicile – et, partant, avec leur famille et leurs proches – soit systĂ©matiquement pris en compte par les services de l’administration pĂ©nitentiaire chargĂ©s de l’orientation et de l’affectation des dĂ©tenus. À cet Ă©gard, votre rapporteur signale que la prise en compte des liens familiaux lors de l’affectation initiale d’une personne condamnĂ©e est d’autant plus importante que les juridictions administratives considĂšrent comme des mesures d’ordre intĂ©rieur, en principe non susceptibles de recours, les dĂ©cisions d’affectation consĂ©cutives Ă  une condamnation et les dĂ©cisions de changement d’affectation entre Ă©tablissements de mĂȘme nature 13. * * * DISCUSSION GÉNÉRALE Au cours de sa sĂ©ance du mercredi 11 janvier 2012, la Commission procĂšde Ă  l’examen de la proposition de loi de M. Sauveur Gandolfi-Scheit et plusieurs de ses collĂšgues visant Ă  consacrer le droit au rapprochement familial pour les dĂ©tenus condamnĂ©s n° 2282. AprĂšs l’exposĂ© du rapporteur, une discussion gĂ©nĂ©rale s’engage. M. Dominique Raimbourg. Je souhaiterais aborder un point de procĂ©dure. Lors de l’examen de la loi sur l’exĂ©cution des peines, nous avions dĂ©posĂ© des amendements similaires, mais ils avaient Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©s irrecevables au titre de l’article 40 de la Constitution. L’égalitĂ© de traitement imposerait de soumettre cette proposition de loi Ă  la mĂȘme procĂ©dure. Sur le fond, cependant, on ne peut qu’ĂȘtre d’accord avec le principe du regroupement familial, dĂšs lors qu’il ne s’agit pas d’un droit, mais d’une simple possibilitĂ© donnĂ©e Ă  l’administration pĂ©nitentiaire. Il est souhaitable, en effet, de faire en sorte que l’incarcĂ©ration des dĂ©tenus ait lieu dans les meilleures conditions. Il est vrai que la question s’est posĂ©e avec une acuitĂ© particuliĂšre pour les dĂ©tenus corses, dans la mesure oĂč le pĂŽle judiciaire antiterroriste est situĂ© Ă  Paris, mais le problĂšme me semble largement rĂ©glĂ© dĂ©sormais, ces dĂ©tenus ont Ă©tĂ© affectĂ©s dans des prisons corses. Cela Ă©tant, on ne peut qu’approuver le contenu de cette proposition de loi. M. Claude Goasguen. Enfin, cette proposition de loi est examinĂ©e par notre assemblĂ©e ! J’ai participĂ©, il y a au moins dix ans de cela, Ă  une commission d’enquĂȘte sur les prisons dont une des conclusions Ă©tait dĂ©jĂ  la nĂ©cessitĂ© de favoriser le rapprochement des prisonniers avec leur lieu de domicile, en Corse comme dans d’autres dĂ©partements. Cependant, le nouveau titre proposĂ© par le rapporteur me semble suspect. Que signifie favoriser un principe » ? C’est souvent avec de telles formules alambiquĂ©es que les administrations parviennent Ă  dĂ©tourner des rĂšgles qui les gĂȘnent. Mieux vaudrait parler d’une proposition de loi visant Ă  favoriser le rapprochement familial » pour les dĂ©tenus condamnĂ©s. Il ne faudrait pas, en effet, que le choix du titre ait pour effet d’attĂ©nuer la portĂ©e de cette proposition courageuse. M. Dominique Perben. Cette initiative va dans le bon sens, d’autant que des travaux ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s dans les prisons – en particulier dans les dĂ©partements corses – qui en rendent la mise en Ɠuvre possible. Une chose, en effet, est de poser un principe ; encore faut-il que l’administration pĂ©nitentiaire soit en mesure de l’appliquer dans des conditions de sĂ©curitĂ© satisfaisantes. Je voterai donc sans hĂ©sitation le texte proposĂ© pour l’article unique. En revanche, s’agissant du titre, je suis de l’avis de notre collĂšgue Goasguen. J’imagine que ce changement a Ă©tĂ© suggĂ©rĂ© Ă  notre rapporteur, 
 M. Claude Goasguen. Je le suppose aussi ! M. Dominique Perben. 
mais je prĂ©fĂšre le titre initial. M. GuĂ©nhaĂ«l Huet. La nuit derniĂšre, au cours du dĂ©bat sur l’exĂ©cution des peines, l’opposition a tenu des propos excessifs, nous accusant d’opter pour le tout-carcĂ©ral », de vouloir jeter tout le monde en prison, de mener une politique pĂ©nale fondĂ©e sur la seule rĂ©pression. Cette proposition de loi, venant aprĂšs la loi pĂ©nitentiaire de 2009, est la preuve du contraire nous faisons en sorte d’inclure des Ă©lĂ©ments d’humanitĂ© dans notre procĂ©dure pĂ©nale et de favoriser la rĂ©insertion. Mme Maryse Joissains-Masini. On ne peut pas poser un principe gĂ©nĂ©ral en faveur du rapprochement sans l’assortir de conditions relatives Ă  l’ñge, Ă  l’état de santĂ©, etc. En effet, il n’existe pas nĂ©cessairement un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire adĂ©quat Ă  proximitĂ© du domicile de chaque dĂ©tenu. Cela Ă©tant, l’expression chaque fois que c’est possible » me semble de trop. DĂšs lors que les conditions sont rĂ©unies, il convient d’appliquer la loi. M. Philippe Houillon. Je partage l’avis des prĂ©cĂ©dents orateurs, y compris sur le titre. Le rapporteur ne devrait-il pas retirer l’amendement CL 2 ? M. le prĂ©sident Jean-Luc Warsmann. Il va le rectifier dans le sens souhaitĂ©. La Commission en vient Ă  l’examen de l’article unique de la proposition de loi. EXAMEN DE L’ARTICLE UNIQUE Article unique articles 717-1 AA [nouveau] et 717-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale Rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s Dans sa rĂ©daction initiale, cet article visait Ă  consacrer » un vĂ©ritable droit » au rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s voir la prĂ©sentation de la proposition de loi. À l’initiative de votre rapporteur, la commission des Lois a adoptĂ© une rĂ©daction entiĂšrement nouvelle du prĂ©sent article. Le I consacre au niveau lĂ©gislatif – dans un nouvel article 717-1 AA du code de procĂ©dure pĂ©nale – la procĂ©dure dite d’ orientation » par l’administration pĂ©nitentiaire des personnes condamnĂ©es. Cette procĂ©dure, actuellement prĂ©vue aux articles D. 74 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale, consiste Ă  dĂ©terminer dans quel Ă©tablissement pĂ©nitentiaire la peine doit ĂȘtre exĂ©cutĂ©e. Le premier alinĂ©a du nouvel article 717-1 AA prĂ©cise le champ d’application de la procĂ©dure d’orientation Ă  l’instar de ce que prĂ©voit actuellement le premier alinĂ©a de l’article D. 75 du mĂȘme code, cette procĂ©dure est obligatoire pour les condamnĂ©s majeurs dont le temps d’incarcĂ©ration restant Ă  subir est supĂ©rieur Ă  deux ans et pour les condamnĂ©s mineurs pour lesquels ce temps est supĂ©rieur Ă  trois mois. Le deuxiĂšme alinĂ©a du nouvel article 717-1 AA Ă©numĂšre les critĂšres que l’administration pĂ©nitentiaire doit prendre en compte pour dĂ©finir le profil » du condamnĂ©, notamment l’ñge, le sexe, les antĂ©cĂ©dents, l’état de santĂ©, le projet d’insertion, la situation familiale et, le cas Ă©chĂ©ant, le comportement en dĂ©tention. Le dernier alinĂ©a du nouvel article 717-1 AA vise Ă  favoriser le maintien des liens familiaux de la personne condamnĂ©e ». À cette fin, l’administration pĂ©nitentiaire propose, chaque fois que c’est possible », une affectation dans l’établissement le plus proche du domicile du condamnĂ© correspondant au profil de ce dernier. Seules peuvent faire obstacle Ă  la mise en Ɠuvre de ces dispositions des considĂ©rations liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens ou au projet d’exĂ©cution de la peine, au sens du premier alinĂ©a de l’article 717-1 du mĂȘme code. Par coordination, le II du prĂ©sent article modifie l’article 717-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale, afin de supprimer les Ă©lĂ©ments y figurant relatifs Ă  l’affectation des personnes condamnĂ©es 14, ceux-ci trouvant dĂ©sormais leur place dans le nouvel article 717-1 AA. * * * La Commission adopte l’amendement CL 1 du rapporteur. L’article unique est ainsi rĂ©digĂ©. Titre La Commission est saisie de l’amendement CL 2 rectifiĂ© du rapporteur. M. le prĂ©sident Jean-Luc Warsmann. L’amendement est ainsi rĂ©digĂ© Substituer aux mots “consacrer le droit au rapprochement familial pour les”, les mots “favoriser le rapprochement familial des”. » La Commission adopte l’amendement. Elle adopte ensuite Ă  l’unanimitĂ© l’ensemble de la proposition de loi modifiĂ©e. * * * En consĂ©quence, la commission des lois constitutionnelles, de la lĂ©gislation et de l’administration gĂ©nĂ©rale de la RĂ©publique vous demande d’adopter la proposition de loi visant Ă  favoriser le rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s, dans le texte figurant dans le document joint au prĂ©sent rapport. TABLEAU COMPARATIF ___ Texte en vigueur ___ Texte de la proposition de loi ___ Texte adoptĂ© par la Commission ___ Proposition de loi visant Ă  consacrer le droit au rapprochement familial pour les dĂ©tenus condamnĂ©s Proposition de loi visant Ă  favoriser le rapprochement familial des dĂ©tenus condamnĂ©s amendement CL2 rectifiĂ© Article unique Article unique I. – AprĂšs l’article 717 du code de procĂ©dure pĂ©nale, il est insĂ©rĂ© un article 717-1 AA ainsi rĂ©digĂ© Les dĂ©tenus condamnĂ©s doivent ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s dans l’établissement pĂ©nitentiaire le plus proche de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation. Art. 717-1-AA. – Pour toutes les personnes condamnĂ©es dont le temps d’incarcĂ©ration restant Ă  subir est supĂ©rieur Ă  deux ans ou, pour les mineurs, supĂ©rieur Ă  trois mois, l’administration pĂ©nitentiaire met en Ɠuvre une procĂ©dure d’orientation. Faute de place disponible en maison centrale, les dĂ©tenus condamnĂ©s doivent ĂȘtre provisoirement incarcĂ©rĂ©s dans le centre de dĂ©tention le plus proche de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation. Cette procĂ©dure a pour objet de permettre l’affectation de la personne condamnĂ©e dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire correspondant Ă  son profil. À cette fin, l’administration pĂ©nitentiaire constitue un dossier d’orientation comprenant notamment les Ă©lĂ©ments suivants l’ñge, le sexe, les antĂ©cĂ©dents, l’état de santĂ©, le projet d’insertion, la situation familiale et, le cas Ă©chĂ©ant, le comportement en dĂ©tention. Faute de place disponible dans un centre de dĂ©tention, les dĂ©tenus condamnĂ©s doivent ĂȘtre provisoirement incarcĂ©rĂ©s dans la maison d’arrĂȘt la plus proche de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation. AlinĂ©a supprimĂ© Dans tous les cas, les dĂ©tenus condamnĂ©s doivent ĂȘtre incarcĂ©rĂ©s dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire situĂ© Ă  moins de 200 kilomĂštres de leur lieu de rĂ©sidence au moment de leur arrestation, Ă  moins qu’ils n’en fassent eux-mĂȘmes la demande et que l’administration pĂ©nitentiaire juge ladite demande opportune. En vue de favoriser le maintien des liens familiaux de la personne condamnĂ©e, l’administration pĂ©nitentiaire propose Ă  cette derniĂšre, chaque fois que c’est possible, une affectation dans l’établissement pĂ©nitentiaire correspondant Ă  son profil qui est le plus proche de son domicile. Seules peuvent y faire obstacle des considĂ©rations liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens ou au projet d’exĂ©cution de la peine. » Les dĂ©tenus condamnĂ©s qui ne peuvent ĂȘtre affectĂ©s en maison centrale en raison du prĂ©cĂ©dent alinĂ©a peuvent ĂȘtre soumis Ă  un rĂ©gime de sĂ©curitĂ© renforcĂ©e dans l’établissement pĂ©nitentiaire oĂč ils sont incarcĂ©rĂ©s. AlinĂ©a supprimĂ© Code de procĂ©dure pĂ©nale Art. 717-1. – DĂšs leur accueil dans l’établissement pĂ©nitentiaire et Ă  l’issue d’une pĂ©riode d’observation pluridisciplinaire, les personnes dĂ©tenues font l’objet d’un bilan de personnalitĂ©. Un parcours d’exĂ©cution de la peine est Ă©laborĂ© par le chef d’établissement et le directeur du service pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation pour les condamnĂ©s, en concertation avec ces derniers, dĂšs que leur condamnation est devenue dĂ©finitive. Le projet initial et ses modifications ultĂ©rieures sont portĂ©s Ă  la connaissance du juge de l’application des peines. La rĂ©partition des condamnĂ©s dans les prisons Ă©tablies pour peines s’effectue compte tenu de leur catĂ©gorie pĂ©nale, de leur Ăąge, de leur Ă©tat de santĂ© et de leur personnalitĂ©. Leur rĂ©gime de dĂ©tention est dĂ©terminĂ© en prenant en compte leur personnalitĂ©, leur santĂ©, leur dangerositĂ© et leurs efforts en matiĂšre de rĂ©insertion sociale. Le placement d’une personne dĂ©tenue sous un rĂ©gime de dĂ©tention plus sĂ©vĂšre ne saurait porter atteinte aux droits visĂ©s Ă  l’article 22 de la loi n° 2009-1436 du 24 novembre 2009 pĂ©nitentiaire. II. – Le dĂ©but du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 717-1 du mĂȘme code est ainsi rĂ©digĂ© Le rĂ©gime de dĂ©tention des personnes condamnĂ©es est dĂ©terminĂ©... le reste sans changement. » amendement CL1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . AMENDEMENTS EXAMINÉS PAR LA COMMISSION Amendement CL1 prĂ©sentĂ© par M. Gandolfi-Scheit, rapporteur Article unique RĂ©diger ainsi cet article I. – AprĂšs l’article 717 du code de procĂ©dure pĂ©nale, il est insĂ©rĂ© un article 717-1 AA ainsi rĂ©digĂ© Art. 717-1-AA. – Pour toutes les personnes condamnĂ©es dont le temps d’incarcĂ©ration restant Ă  subir est supĂ©rieur Ă  deux ans ou, pour les mineurs, supĂ©rieur Ă  trois mois, l’administration pĂ©nitentiaire met en Ɠuvre une procĂ©dure d’orientation. Cette procĂ©dure a pour objet de permettre l’affectation de la personne condamnĂ©e dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire correspondant Ă  son profil. À cette fin, l’administration pĂ©nitentiaire constitue un dossier d’orientation comprenant notamment les Ă©lĂ©ments suivants l’ñge, le sexe, les antĂ©cĂ©dents, l’état de santĂ©, le projet d’insertion, la situation familiale et, le cas Ă©chĂ©ant, le comportement en dĂ©tention. En vue de favoriser le maintien des liens familiaux de la personne condamnĂ©e, l’administration pĂ©nitentiaire propose Ă  cette derniĂšre, chaque fois que c’est possible, une affectation dans l’établissement pĂ©nitentiaire correspondant Ă  son profil qui est le plus proche de son domicile. Seules peuvent y faire obstacle des considĂ©rations liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ© des personnes et des biens ou au projet d’exĂ©cution de la peine. » II. – Le dĂ©but du deuxiĂšme alinĂ©a de l’article 717-1 du mĂȘme code est ainsi rĂ©digĂ© Le rĂ©gime de dĂ©tention des personnes condamnĂ©es est dĂ©terminĂ©... le reste sans changement. » Amendement CL2 prĂ©sentĂ© par M. Gandolfi-Scheit, rapporteur Titre Substituer aux mots consacrer le droit au rapprochement familial pour les », les mots favoriser le principe de rapprochement familial des ».© AssemblĂ©e nationale 1 RĂšgle figurant dans la recommandation du ComitĂ© des ministres aux États membres sur les rĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes du 11 janvier Toute personne a droit au respect de sa vie privĂ©e et familiale, de son domicile et de sa ne peut y avoir ingĂ©rence d’une autoritĂ© publique dans l’exercice de ce droit que pour autant que cette ingĂ©rence est prĂ©vue par la loi et qu’elle constitue une mesure qui, dans une sociĂ©tĂ© dĂ©mocratique, est nĂ©cessaire Ă  la sĂ©curitĂ© nationale, Ă  la sĂ»retĂ© publique, au bien-ĂȘtre Ă©conomique du pays, Ă  la dĂ©fense de l’ordre et Ă  la prĂ©vention des infractions pĂ©nales, Ă  la protection de la santĂ© ou de la morale, ou Ă  la protection des droits et libertĂ©s d’autrui. » 3 Recommandation du ComitĂ© des ministres aux États membres sur les rĂšgles pĂ©nitentiaires europĂ©ennes du 11 janvier RĂ©sultant du dĂ©cret n° 2010-1634 du 23 dĂ©cembre 2010 portant application de la loi pĂ©nitentiaire et modifiant le code de procĂ©dure pĂ©nale deuxiĂšme partie dĂ©crets en Conseil d’État. 5 Les autoritĂ©s compĂ©tentes en matiĂšre d’affectation des condamnĂ©s sont fixĂ©es aux articles D. 80 et suivants du code de procĂ©dure pĂ©nale. 6 La distinction entre condamnĂ©s et prĂ©venus est explicitĂ©e Ă  l’article D. 50 du code de procĂ©dure pĂ©nale Sont dĂ©signĂ©s par le mot condamnĂ©s, uniquement les condamnĂ©s ayant fait l’objet d’une dĂ©cision ayant acquis le caractĂšre dĂ©finitif .... Sont indistinctement dĂ©signĂ©s par le mot prĂ©venus, tous les dĂ©tenus qui sont sous le coup de poursuites pĂ©nales et n’ont pas fait l’objet d’une condamnation dĂ©finitive ... c’est-Ă -dire aussi bien les personnes mises en examen, les prĂ©venus, et les accusĂ©s, que les condamnĂ©s ayant formĂ© opposition, appel ou pourvoi ». 7 Si la personne recherchĂ©e en vertu d’un mandat d’amener est trouvĂ©e Ă  plus de 200 kilomĂštres du siĂšge du juge d’instruction qui a dĂ©livrĂ© le mandat, et qu’il n’est pas possible de la conduire dans le dĂ©lai de vingt-quatre heures devant ce magistrat, elle est conduite devant le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention du lieu de l’arrestation ».8 Dont le dĂ©but du cinquiĂšme alinĂ©a dispose Si la personne [faisant l’objet d’un mandat d’arrĂȘt] a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e Ă  plus de 200 kilomĂštres du siĂšge de la juridiction de jugement et qu’il n’est pas possible de la conduire dans le dĂ©lai de vingt-quatre heures devant le procureur de la RĂ©publique mentionnĂ© au troisiĂšme alinĂ©a, elle est conduite devant le juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention du lieu de son arrestation, qui vĂ©rifie son identitĂ©, lui notifie le mandat et reçoit ses Ă©ventuelles dĂ©clarations aprĂšs l’avoir avertie qu’elle est libre de ne pas en faire ... ». 9 Les condamnĂ©s Ă  l’emprisonnement d’une durĂ©e infĂ©rieure ou Ă©gale Ă  deux ans peuvent ..., Ă  titre exceptionnel, ĂȘtre maintenus en maison d’arrĂȘt et incarcĂ©rĂ©s, dans ce cas, dans un quartier distinct, lorsque des conditions tenant Ă  la prĂ©paration de leur libĂ©ration, leur situation familiale ou leur personnalitĂ© le justifient. Peuvent Ă©galement, dans les mĂȘmes conditions, ĂȘtre affectĂ©s, Ă  titre exceptionnel, en maison d’arrĂȘt, les condamnĂ©s auxquels il reste Ă  subir une peine d’une durĂ©e infĂ©rieure Ă  un an. Toute personne condamnĂ©e dĂ©tenue en maison d’arrĂȘt Ă  laquelle il reste Ă  subir une peine d’une durĂ©e supĂ©rieure Ă  deux ans peut, Ă  sa demande, obtenir son transfĂšrement dans un Ă©tablissement pour peines dans un dĂ©lai de neuf mois Ă  compter du jour oĂč sa condamnation est devenue dĂ©finitive. Cependant, elle peut ĂȘtre maintenue en maison d’arrĂȘt lorsqu’elle bĂ©nĂ©ficie d’un amĂ©nagement de peine ou est susceptible d’en bĂ©nĂ©ficier rapidement ». 10 Les condamnĂ©s sont soumis dans les maisons d’arrĂȘt Ă  l'emprisonnement individuel du jour et de nuit, et dans les Ă©tablissements pour peines, Ă  l’isolement de nuit seulement, aprĂšs avoir subi Ă©ventuellement une pĂ©riode d’observation en ne peut ĂȘtre dĂ©rogĂ© Ă  ce principe que si les intĂ©ressĂ©s en font la demande ou si leur personnalitĂ© justifie que, dans leur intĂ©rĂȘt, ils ne soient pas laissĂ©s seuls, ou en raison des nĂ©cessitĂ©s d’organisation du travail. » 11 Dans la limite de cinq ans Ă  compter de la publication de la prĂ©sente loi, il peut ĂȘtre dĂ©rogĂ© au placement en cellule individuelle dans les maisons d’arrĂȘt au motif tirĂ© de ce que la distribution intĂ©rieure des locaux ou le nombre de personnes dĂ©tenues prĂ©sentes ne permet pas son la personne condamnĂ©e ou, sous rĂ©serve de l’accord du magistrat chargĂ© de l’information, la personne prĂ©venue peut demander son transfert dans la maison d’arrĂȘt la plus proche permettant un placement en cellule individuelle. »12 GĂ©nĂ©ralisĂ© depuis 2000 dans les Ă©tablissements pour peines, le projet d’exĂ©cution de la peine vise Ă  mieux impliquer le condamnĂ© dans l’exĂ©cution de sa peine, Ă  amĂ©liorer la connaissance du dĂ©tenu et Ă  favoriser l’individualisation administrative et judiciaire de la peine. Depuis la loi pĂ©nitentiaire de 2009, cette dĂ©marche est dĂ©sormais consacrĂ©e au premier alinĂ©a de l’article 717-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale DĂšs leur accueil dans l’établissement pĂ©nitentiaire et Ă  l’issue d'une pĂ©riode d'observation pluridisciplinaire, les personnes dĂ©tenues font l’objet d’un bilan de personnalitĂ©. Un parcours d’exĂ©cution de la peine est Ă©laborĂ© par le chef d’établissement et le directeur du service pĂ©nitentiaire d’insertion et de probation pour les condamnĂ©s, en concertation avec ces derniers, dĂšs que leur condamnation est devenue dĂ©finitive. Le projet initial et ses modifications ultĂ©rieures sont portĂ©s Ă  la connaissance du juge de l’application des peines ».13 Conseil d’État, AssemblĂ©e, 14 dĂ©cembre 2007, n° 290730 eu Ă©gard Ă  sa nature et Ă  l’importance de ses effets sur la situation des dĂ©tenus, une dĂ©cision de changement d’affectation d’une maison centrale, Ă©tablissement pour peines, Ă  une maison d’arrĂȘt constitue un acte administratif susceptible de faire l’objet d’un recours pour excĂšs de pouvoir et non une mesure d’ordre intĂ©rieur ; ... il en va autrement des dĂ©cisions d’affectation consĂ©cutives Ă  une condamnation, des dĂ©cisions de changement d’affectation d’une maison d’arrĂȘt Ă  un Ă©tablissement pour peines ainsi que des dĂ©cisions de changement d’affectation entre Ă©tablissements de mĂȘme nature, sous rĂ©serve que ne soient pas en cause des libertĂ©s et des droits fondamentaux des dĂ©tenus ».14 La rĂ©partition des condamnĂ©s dans les prisons Ă©tablies pour peines s’effectue compte tenu de leur catĂ©gorie pĂ©nale, de leur Ăąge, de leur Ă©tat de santĂ© et de leur personnalitĂ©. » premiĂšre phrase du deuxiĂšme alinĂ©a.

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Quand demander un congĂ© exceptionnel ?L’article L. 3142-1 du Code du travail permet aux salariĂ©s de disposer d’un ou de plusieurs jours de congĂ© dans le cadre de certains Ă©vĂšnements familiaux. Vous avez droit Ă  1 jour d’absence pour assister au mariage de votre enfant ; 2 jours d’absence si vous venez d’avoir connaissance du handicap de votre enfant ; 3 jours d’absence en cas de naissance ou l’adoption non cumulables avec ceux du congĂ© de maternitĂ© ; 3 jours d’absence suite au dĂ©cĂšs de votre conjoint ou concubin, de vos parents, beaux-parents ou frĂšres et sƓurs ; 4 jours d’absence si vous allez vous marier ou conclure un PACS 5 jours d’absence pour le dĂ©cĂšs d’un enfant. Les jours habituellement non travaillĂ©s dimanche, jours fĂ©riĂ©s ne sont pas comptĂ©s comme jours de congĂ©. Bon Ă  savoir les durĂ©es prĂ©vues par le Code du travail sont des durĂ©es minimales. Certains accords ou conventions collectives peuvent fixer une durĂ©e plus longue. Renseignez-vous. Comment rĂ©diger une lettre de demande de congĂ© exceptionnel ?Le congĂ© exceptionnel pour Ă©vĂšnement familial est d’ordre public, c’est-Ă -dire que votre employeur ne peut pas vous le refuser ni vous en imposer les dates. DĂšs lors, pour prendre votre congĂ© exceptionnel, vous n’avez qu’à informer votre employeur de votre absence et de son simplement dans votre courrier l’évĂšnement vous ouvrant droit au congĂ© exceptionnel ;la durĂ©e du congĂ© auquel vous avez droit durĂ©e lĂ©gale ou conventionnelle ;la date prĂ©vue de l’évĂšnement et de votre absence, si celle-ci est n’ĂȘtes pas obligĂ© d’adresser un courrier recommandĂ©. Une lettre simple, une remise en main propre ou l’envoi d’un email suffit. Important vous devez prendre votre congĂ© Ă  l’occasion de l’évĂšnement invoquĂ© le jour mĂȘme, la veille ou le lendemain de celui-ci. N’oubliez pas de joindre un justificatif attestant de votre situation familiale. Le Code du travail ne donnant aucune prĂ©cision Ă  ce sujet, vous pouvez attester votre situation par tout type de document certificat mĂ©dical, contrat, envoyer votre lettre de demande de congĂ© exceptionnel ? Le Code du travail ne vous impose pas d’envoyer une lettre de demande de congĂ© exceptionnel. Vous pouvez avertir votre employeur oralement ou le prĂ©venir par courriel. Seul le justificatif est obligatoire. Toutefois, en cas de litige, il est toujours prĂ©fĂ©rable de disposer d’une trace vous prenez votre congĂ© dans le cadre d’un Ă©vĂšnement dont la date est fixĂ©e mariage, pacs, prĂ©venez votre employeur de votre absence dĂšs que vous avez dĂ©cidĂ© de vos jours de vous savez que vous prendrez un congĂ© familial, mais si vous ne savez pas exactement quand en raison de l’impossibilitĂ© de connaĂźtre Ă  l’avance la date de l’évĂšnement naissance, adoption, vous pouvez envoyer une lettre pour prĂ©venir votre employeur que vous prendrez un congĂ© puis l’avertir de vive voix des dates prĂ©cises de votre absence lorsque vous les connaĂźtrez ou, Ă  l’inverse, prĂ©venir oralement votre employeur de la pĂ©riode et lui notifier la date de votre congĂ© par lettre une fois celle-ci fixĂ©e.Dans le cas de la survenance d’un Ă©vĂšnement imprĂ©vu dĂ©cĂšs, handicap, faites au mieux, il ne vous sera pas tenu rigueur de prĂ©venir en derniĂšre Ă  savoir en cas de diffĂ©rend avec votre employeur, si celui-ci s’oppose Ă  votre congĂ©, vous le reproche, ou l’impute sur vos congĂ©s payĂ©s annuels, vous pouvez saisir le conseil de prud’hommes en rĂ©fĂ©rĂ© C. trav. L. 3142-3. ModĂšle de lettre de demande de congĂ© exceptionnel Voici un modĂšle de courrier ou d’email de demande de congĂ© exceptionnel que vous pouvez adresser Ă  votre employeur. Dans cette derniĂšre hypothĂšse, n’oubliez pas de prĂ©ciser l’objet du mail. Objet demande de congĂ© exceptionnel[Monsieur/Madame],Je vous informe que je vais me marier / me pacser le [date].mon fils / ma fille va se marier le [date].la naissance / l’adoption de mon enfant est prĂ©vue pour le [date].mon conjoint / enfant / pĂšre / mĂšre / frĂšre / sƓur / beau-pĂšre / belle-mĂšre est dĂ©cĂ©dĂ©e le [date] et que l’enterrement est prĂ©vu le [date].mon enfant a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© handicapĂ© le [date].Dans ce cadre, j’aimerais disposer du congĂ© exceptionnel de l’article L. 3142-1 du Code du travail d’une durĂ©e de [indiquer durĂ©e lĂ©gale de votre congĂ©].portĂ© Ă  [indiquez la durĂ©e conventionnelle de votre congĂ© et la convention collective ou l’accord de branche ou d’établissement concernĂ©]. Je serai absentele [date].du [jour de dĂ©but du congĂ©] au [date de fin du congĂ©] l’occasion de cet Ă©vĂšnement, aprĂšs vous avoir informĂ© dĂšs que possible des dates prĂ©cises de mon vous remercie par avance pour votre comprĂ©hension et vous prie d’agrĂ©er mes meilleures salutations.[signature] . 252 121 58 487 414 195 335 465

permission de sortie pour maintien des liens familiaux lettre