Par Nicolas Authier, Médecin psychiatre et pharmacologue, Professeur de médecine, Inserm 1107, Fondation Analgesia, Université Clermont Auvergne et CHU Clermont-Ferrand., Université Clermont AuvergnePublié le 13/04/2020 à 13h48Mis à jour le 13/04/2020 à 14h07 En cas d'infection par le coronavirus, faut-il changer ses habitudes en matière de médicaments ? Des experts indépendants du médicament répondent à quelques questions fréquentes. Asthme, diabète, hypertension artérielle, vaccination… Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les patients et les professionnels de santé se posent de nombreuses questions sur l'usage de médicaments pour traiter soit l'infection elle-même et ses symptômes, soit d'autres maladies préexistantes. La communauté des spécialistes du médicament de la Société française de Pharmacologie et Thérapeutique s'est mobilisée pour proposer aux Français des réponses sur le bon usage des médicaments qui pourraient présenter des interactions sur le Covid-19 et son évolution, sur la pertinence de maintenir certains traitements chroniques et sur la question très débattue de l'usage de l'hydroxychloroquine. Que faire en cas de fièvre ? L'usage quotidien des gels hydroalcooliques est-il risqué ? Doit-on encore se faire vacciner ? Voici les j'ai de la fièvre, quel médicament puis-je prendre ?La fièvre est un mécanisme de défense en cas d'infection. Si la température corporelle n'est pas inconfortable, on peut ne pas prendre de médicament pour la faire diminuer, il est conseillé de s'aérer, de se découvrir ou de se rafraîchir. Pendant l'épidémie de Covid-19, si le recours aux médicaments s'avère nécessaire pour faire baisser la fièvre, il est recommandé d'utiliser en première intention le paracétamol Doliprane, Efferalgan, Dafalgan et leurs génériques. Ce médicament est un antalgique il combat la douleur et un antipyrétique il diminue la fièvre.Attention au paracétamol il peut entraîner des réactions allergiquesLes anti-inflammatoires non stéroïdiens Ibuprofène, Kétoprofène, Diclofénac et leurs génériques sont déconseillés car ils pourraient réduire la réaction de l'organisme contre les infections, et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations. Ils sont donc déconseillés en cas de fièvre pendant l'épidémie du toutefois en ce qui concerne le paracétamol s'il est généralement bien toléré, il peut arriver qu'il entraîne des réactions allergiques. En cas allergie avérée au paracétamol la prise ultérieure est bien entendu contre-indiquée. Dans un tel cas, si la fièvre est mal tolérée, il est recommandé de prendre contact avec son médecin traitant ou son ailleurs, l'absence d'effet du paracétamol ne doit pas entraîner une augmentation des doses de paracétamol au-delà de 3 grammes par jour chez un adulte en automédication. En effet, cette molécule est toxique pour le foie en cas de point important s'il permet de traiter les symptômes liés au COVID-19, le paracétamol n'a pas de propriétés antivirales. Il ne permet donc en aucun cas d'éviter une infection par le coronavirus SARS-CoV-2 .L'usage régulier de solutions hydroalcooliques est-il dangereux ?L'utilisation des solutions hydroalcooliques s'est très largement répandue depuis le début de l'épidémie à coronavirus. Certaines personnes ont exprimé leur inquiétude concernant d'éventuels effets délétères qui pourraient résulter de l'emploi répété de ces ces solutions sont considérées comme bien tolérées y compris chez l'enfant . Il faut en revanche éviter que l'enfant porte ses mains à la bouche après application de la solution. Il est conseillé de lui laver les mains au savon dès que ce qui concerne les femmes enceintes, la sécurité d'emploi des gels hydroalcooliques n'a pas été évaluée spécifiquement . Cependant, les études disponibles réalisées sur des populations de professionnels, dans des conditions d'utilisation intensive, montrent que la présence d'éthanol est extrêmement faible, voire quasi nulle. L'absorption d'alcool par la peau ou par inhalation des vapeurs est extrêmement faible voire indétectable même après des applications qu'il en soit, le lavage des mains est préconisé en première intention dès lors qu'un point d'eau potable est disponible, réalisé avec un savon les savons liquides sont à privilégier. Il faut alors respecter un temps de lavage minimum de trente secondes, bien rincer et sécher les mains avec des essuie-mains ou serviettes continuer les vaccinations ?L'épidémie de Covid-19 risque de perdurer plusieurs mois et le retard des vaccinations contre la coqueluche ou les méningites dans la première année de vie, mais aussi de la rougeole, pourrait avoir de graves conséquences plus tard. Il existe un consensus pour maintenir chez l'enfant l'ensemble des vaccins n'y a pas de risque de vacciner les enfants en cette période contre la rougeole, les oreillons et la rubéoleIl n'y a pas de risque de vacciner les enfants en cette période contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Il est donc recommandé de poursuivre les vaccinations prévues dans le calendrier vaccinal .Si vous deviez être vaccinée contre le pneumocoque, il n'y a pas lieu de reporter l'injection non plus. Il faut cependant garder à l'esprit que les vaccins contre les infections à pneumocoque ne protègent en aucun cas contre le SARS-CoV-2. Ces vaccins sont à réserver pour les patients à risque, tel qu'ils sont définis dans les recommandations officielles personnes immunodéprimées, atteintes de maladies cardiovasculaires ou broncho-pulmonaires, mieux vaut rappeler que la vaccination contre la grippe ne protège pas du SARS-CoV-2 . Il n'existe pas à l'heure actuelle de vaccin contre ce virus, même si des recherches sont en se traiter avec de l'hydroxychloroquine ?L'hydroxychloroquine est aujourd'hui indiquée dans certaines maladies auto-immunes telles que le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde. Son intérêt dans le cadre de la pandémie actuelle fait depuis plusieurs semaines l'objet de vifs s'agit d'un médicament dit à marge thérapeutique étroite», ce qui signifie que la dose efficace et la dose toxique sont relativement proches. Il est donc essentiel de bien respecter les modalités d'utilisation de ce médicament pour éviter l'apparition d’ effets indésirables graves , notamment certaines hypothèses, l'hydroxychloroquine pourrait présenter un intérêt dans la diminution de la charge virale quantité de virus dans un volume de fluide donné – sang, sperme, salive, etc.. Cependant sa place dans la stratégie thérapeutique du Covid-19 n'est pas encore définie. Il est donc prioritairement déconseillé de prendre de l'hydroxychloroquine sans prescription médicale, ni surveillance spécifique réalisation préalable d'un électrocardiogramme et d'un dosage de la kaliémie .Un décret du 25 mars 2020 a autorisé l'instauration de ce traitement dans le cadre de la pandémie de Covid-19, mais uniquement en milieu hospitalier . Plusieurs essais cliniques sont en cours pour évaluer la pertinence de cette les traitements inutilesIl est important de ne pas consommer de traitements médicamenteux qui pourraient être associés à une perte de chance», c'est-à-dire à la disparition d'une éventualité favorable de guérir d'éviter un risque de complication ou retarderaient la mise en œuvre d'une thérapeutique il n'y a aucune donnée qui permette de conclure que les vitamines ou les oligo-éléments protègent de la maladie COVID-19 ou peuvent la ailleurs, aucune donnée scientifique ne permet de démontrer l'efficacité de l’ homéopathie , quelle que soit la spécialité et qu'elle soit en lien ou non avec l'épidémie du COVID-19.Enfin, concernant l'utilisation d’ huiles essentielles , il n'existe pas à l'heure actuelle de preuve de leur action sur le SARS-CoV-2, notamment lorsque celles-ci sont pulvérisées ou diffusées dans l' en savoir plus La foire aux questions proposée par la société française de pharmacologie et thérapeutique , dont les réponses sont validées, en l'état actuel des connaissances scientifiques, par des experts indépendants du Authier est administrateur de la Fondation de recherche contre la douleur "Institut Analgesia" et membre du Collège scientifique de l'OFDT. Il préside le Comité Scientifique Temporaire de mise en place de l'expérimentation du cannabis médical en France de l’ que les coronavirus font à notre corps
Ilest important de savoir à quoi sert la vitamine D avant d'ingérer des médicaments. Une prise de sang prescrite par le médecin évaluera le besoin de l'organisme à être supplémenté. Le taux en vitamine D dans le sang doit se situer entre 30 et 45 ng/mL. En cas de carence en vitamine D, le médecin prescrit un supplément.
Opioïdes Surdosage Naloxone Fentanyl Stigmatisation Les actions du Canada Parler de la drogue Obtenez de l'aide Obtenez les faits Les opioïdes affectent la partie de votre cerveau qui contrôle la respiration. Si vous prenez plus d’opioïdes que ce que l’organisme peut supporter surdosage, votre respiration ralentira. Cela peut entraîner la perte de connaissance ou même la mort. Apprenez-en plus sur les signes et les symptômes d’un surdosage et sur la façon d’obtenir de l’aide. Sur cette page Surdosage d’opioïde Qui s’expose au risque de faire un surdosage d’opioïdes? Signes et symptômes d’un surdosage d’opioïdes Comment réagir à un surdosage d’opioïdes Atténuez les risques Obtenez de l’aide Surdosage d’opioïde Les opioïdes affectent la partie de votre cerveau qui contrôle la respiration. Si vous prenez plus d’opioïdes que ce que l’organisme peut supporter surdosage, votre respiration ralentira. Cela peut entraîner la perte de connaissance ou même la mort. Qui s’expose au risque de faire un surdosage d’opioïdes? Quiconque utilisant des opioïdes prescrits ou vendus dans la rue s’expose au risque de faire un surdosage, mais certains facteurs augmentent le risque tel que de prendre des opioïdes sur ordonnance plus souvent ou à des doses supérieures à ce qui est recommandé de prendre des opioïdes avec de l’alcool ou des sédatifs, comme les somnifères les relaxants musculaires les benzodiazépines de s’injecter des drogues de prendre un opioïde auquel l’organisme n’est pas habitué ou de prendre une drogue plus puissante de prendre des doses supérieures à ce à quoi vous êtes habitué d’utiliser des drogues dont le degré de pureté ou la puissance est inconnue l’état de santé, comme une maladie du cœur, une maladie du foie ou du rein, des problèmes respiratoires Un surdosage peut également se produire si vous faites un mauvais usage des opioïdes. Par exemple, les comprimés à libération prolongée sont censés être avalés en entier. Le fait de les écraser ou de les briser avant de les prendre peut entraîner un surdosage quand une trop grande quantité d’opioïdes se trouve libérée à la fois. La puissance et la nature des opioïdes disponibles dans la rue restent indéterminées et peuvent varier. Cela peut accroître le risque de surdosage et de mort. Des opioïdes très puissants appelés fentanyl et carfentanil peuvent s’avérer particulièrement dangereux, car ils peuvent être fatals même à très petite dose peuvent être mélangés aux drogues de la rue ou être vendu en tant que drogues de la rue telles que l’héroïne la cocaïne les médicaments d’ordonnance contrefaits comme l’oxycodone Signes et symptômes d’un surdosage d’opioïdes Reconnaître les signes et les symptômes d’un surdosage, y compris la difficulté à marcher parler rester éveillé les lèvres ou les ongles bleus les pupilles très petites la peau froide et moite des étourdissements et de la confusion une somnolence extrême des bruits de suffocation, des gargouillements ou des ronflements une respiration lente, faible ou inexistante l’incapacité à se réveiller, même si la personne est secouée ou qu’on lui crie après Comment réagir à un surdosage d’opioïdes Si vous pensez vous trouvez devant une personne en train de faire un surdosage, appelez tout de suite le 9-1-1 ou la ligne d’aide d’urgence locale. Donnez à la personne de la naloxone si vous en avez à votre disposition. La naloxone est un médicament qui peut renverser temporairement les effets d’un surdosage si elle est administrée immédiatement. Vous pouvez donner la naloxone en attendant l’arrivée de l’aide médicale. Un surdosage constitue toujours une urgence. Même dans le cas où quelqu’un a pris de la naloxone, les effets de celle-ci peuvent se dissiper avant que la personne ne se soit complètement remise du surdosage. Certaines personnes pourraient également avoir besoin de plus d’une dose. Appelez les secours en tout temps. Suivez les instructions dans votre trousse de naloxone ainsi que celles du téléphoniste du service 9-1-1 ou de la ligne d’aide d’urgence locale. Atténuez les risques Si vous avez recours aux opioïdes, vous pouvez réduire le risque de surdosage entraînant la mort en n’en consommant pas seul connaissant votre niveau de tolérance la dose limite que vous pouvez prendre ayant à votre disposition une trousse de naloxone et en sachant comment l’utiliser prenant une petite dose d’opioïdes d’abord pour en vérifier la puissance ne prenant pas d’opioïdes avec de l’alcool ou d’autres médicaments sauf indication contraire Obtenez de l’aide Êtes-vous préoccupé par la consommation de drogues ou vous trouvez-vous aux prises avec des problèmes liés à la consommation de drogues? Est-ce qu’un de vos proches est aux prises avec des problèmes liés à la consommation de drogues? Vous pouvez obtenir de l’aide, que ce soit pour vous, pour un ami ou un pour proche.
Ainsi l'Afssaps a fait savoir que les médicaments tel que le Di-Antalvic pourrait être retirés du marché dès 2011 tandis que l'Agence demande aux
La mort de Naomi Musenga serait liée à un surdosage en paracétamol. L'occasion de faire un point sur le bon usage et les risques de ce médicament omniprésent dans nos armoires à pharmacie, mais pas si anodin. Les éléments médicaux connus sont encore peu nombreux, mais des explications sur la mort de Naomi Musenga commencent à être rendus publics. Le procureur en charge du dossier a souligné auprès de l'AFP avoir pu évoquer avec plusieurs membres de la famille de la jeune femme "les éléments médicaux obtenus, lesquels expliquent le décès de Naomi Musenga comme étant la conséquence d'une intoxication au paracétamol absorbé par automédication sur plusieurs jours". "La destruction évolutive des cellules de son foie a emporté une défaillance de l'ensemble de ses organes conduisant rapidement à son décès", a ajouté le procureur. Le Doliprane, composé de paracétamol, arrive en tête des médicaments les plus consommés en France. Comment le prendre en toute sécurité ? Le point avec le Pr Bruno Mégarbane, chef de service de réanimation médicale toxicologique à l’hôpital Lariboisière, à Paris. Quelles sont les doses de paracétamol à ne pas dépasser ? 3 à 4 g par jour, à raison de 1 g par prise maximum. Un délai de 6 à 8 heures est à respecter entre chaque prise. A noter que plusieurs médicaments en vente libre dans les pharmacies d’officine contiennent du paracétamol notamment associés à de la codéine ou à des vasoconstricteurs. Que se passe-t-il dans l’organisme en cas de surconsommation de paracétamol ? Si le paracétamol est pris aux doses journalières recommandées, tout se passe bien. "La molécule est métabolisée par le foie et éliminée, explique le Pr Mégarbane. En revanche, s'il est consommé en excès, le médicament suit une autre voie de métabolisation qui aboutit à un intermédiaire toxique. Cet intermédiaire va s’accumuler dans le foie et entraîner la destruction des cellules hépatiques." Si rien n’est fait, le foie ne peut plus remplir ses fonctions - Il ne parvient plus à filtrer les toxines qui viennent de l’intestin et les laissent parvenir au cerveau, qui s’en trouve perturbé. La personne intoxiquée déclare une encéphalite hépatique. - Puis, il ne réussit plus à synthétiser les facteurs de la coagulation et expose le patient à un risque d’hémorragie massive. Quels sont les symptômes d’une intoxication au paracétamol ? Les symptômes apparaissent à distance quelques jours de la ou des prises, le temps que le produit de dégradation toxique s’accumule dans le foie. "Les premiers symptômes sont éventuellement des maux de ventres et des nausées, souligne le médecin. Puis, en cas d'encéphalite hépatique, la personne présente des signes neurologiques, une somnolence, une confusion…" Quels sont les risques si aucun traitement n’est administré ? Sans prise en charge, la conséquence majeure d’un surdosage au paracétamol est l’hépatite toxique peu de cellules sont détruites, ce qui est sans répercussion clinique. Mais si plus de cellules du foie sont tuées, il est possible de mourir d’un surdosage en paracétamol le paracétamol a une toxicité dose-dépendante. Quelles sont les doses dangereuses ? Elles dépendent des capacités du foie de chacun. "Plus un foie est malade, plus le paracétamol est dangereux", note le Pr Mégarbane. Il n’est pas possible de donner de valeurs-seuil, mais la littérature scientifique fait état de cas d’hépatites et décès chez des personnes malades du foie à partir de 8 g/ jour soit l'équivalent d'une boîte. Mais au-delà de la dose en tant que telle, c'est le mode de prise qui est très important pour le pronostic. "A partir de 15 g de paracétamol/ jour, consommé en une seule prise, on estime le risque de décès, toujours sans prise en charge, à environ 1 %. Mais le fait de prendre à répétition des doses normales peut tout à fait aboutir au même processus, et même de façon plus risqué si le médicament est pris en doses de 1g, mais 15 fois de suite sur 24 ou 48 h, le risque de mourir bondit à 20%. » Le foie est plus apte à "encaisser" une forte dose unique de paracétamol, car il fait appel à des mécanismes de détoxication. Ces mécanismes sont mis en difficultés quand les prises sont répétées. Que faire en cas de surdosage ? Il est nécessaire de prendre un avis médical, même en l’absence de tout symptôme. Les problèmes apparaissent toujours au moins 24 h après le début des prises. Il existe un antidote au paracétamol. "Les médecins vont évaluer l’atteinte hépatique ou le risque d’hépato-toxicité à venir, grâce à des mesures biologiques, indique le médecin réanimateur. Ils administrent l’antidote ni nécessaire." Si les dégâts sur le foie sont déjà très sévères au moment de la prise en charge, le patient est placé sur une liste de transplantation hyper-urgente. Le paracétamol, un best-seller en pharmacie. Chronique diffusée le 12/07/2018 dans Le Magazine de la Santé.
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